JEAN LE CAM

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Ne demandez jamais à Jean Le Cam ce qu il aurait aimé faire s il n était pas devenu navigateur. Vous risquez de recevoir en guise de réponse un sourire malicieux suivi d un long silence. Car pour Jean certaines choses sont des évidences : s il est aujourd hui coureur ce n est pas l aboutissement d un plan de carrière mais bien d une vie qui s est construite autour de ses deux passions : concevoir et construire des bateauxpuis les faire naviguer au mieux de leurs possibilités.nJean Le Cam est un homme à la curiosité aiguisée qui cherche toujours à rendre simples les processus les plus compliqués capable de disserter pendant des heures sur l avenir de l architecture navale ou les cultures maritimes de la planète Portrait en sept questions du skipper de VM Matériaux.

Ne demandez jamais à Jean Le Cam ce qu il aurait aimé faire s il n était pas devenu navigateur. Vous risquez de recevoir en guise de réponse un sourire malicieux suivi d un long silence. Car pour Jean certaines choses sont des évidences : s il est aujourd hui coureurce n est pas l aboutissement d un plan de carrière mais bien d une vie qui s est construite autour de ses deux passions : concevoir et construire des bateaux puis les faire naviguer au mieux de leurs possibilités.rnJean Le Cam est un homme à la curiosité aiguisée qui cherche toujours à rendre simples les processus les plus compliqués capable de disserter pendant des heures sur l avenir de l architecture navale ou les cultures maritimes de la planète Portrait en sept questions du skipper de VM Matériaux.

Quand on a déjà couru un Vendée Globequ est-ce qui fait qu on veut y retourner ?

Le plaisir d abord. Si on n a pas de plaisir à vivre ce genre d expérience autant rester à la maison. Et puis quand on est navigateur le Vendée Globe reste une des plus belles aventures de la planète mer. Un tour du monde sans assistance sans escale en solitairevous donne l occasion d apprendre pas mal de choses sur vous-même.

Comment et pourquoi devient-on coureur au large ?

Par hasard ! Je ne l ai pas vraiment choisi mais j aimais ça. J adore être en mer et la compétition me stimule . Et puis il arrive un moment où l on sait que c est ce type de métier qu on a envie de faire.

Le métier c est donc de parcourir la planète mer ?

Heureusement c est plus large. La course n est que la partie émergée de l iceberg. Auparavant il aura fallu concevoir un bateau en liaison avec des architectes le faire construirele tester l améliorer. On est en recherche permanente et c est au moins aussi passionnant de construire un projet que de le valider comme sur VM Matériaux en naviguant.

Quand on navigue on est sensible à la protection des océans à la défense de l environnement ?

Je me méfie un peu des grands engagementsdes nobles causes. On constate tous les jours en naviguant que les choses bougent et pas forcément dans le bon sens. Pour ma part j essaie d appliquer au mieux les principes de respect de la nature. Maintenant nous avons des bateaux en carbone parce que c est le matériau le plus adapté à ce que nous faisons. On essaye de réduire les gaspillages : je crois beaucoup par exemple aux nouvelles piles qui permettent de stocker plus d énergie. Je pense que d ici quelques années on devrait pouvoir être autonome sur le plan énergétique.

Votre rôle dans la classe IMOCA qui gère les 60 pieds monocoques du Vendée Globe est important. Pourquoi choisir de s investir autant au risque de perdre de l énergie dans la préparation de la course ?

Parce que c est justement l inverse ! Quand on construit son projet dans son coin qu on ne cherche pas à l intégrer dans une réflexion collective on finit par se perdre. Que la classe IMOCA se développe est essentielle qu elle dispose d un programme de course intelligentd une jauge qui limite les coûts de fabrication et d entretien des bateaux sont les conditions de notre survie. On a beau avoir le plus beau bateau de course du monde : si l environnement de ce bateau est défavorable il ne vaut rien sur le marché Au final être au service des autres ne peut qu aider ma démarche personnelle.

Existe-t-il des rencontres qui ont été essentielles dans votre vie de navigateur ?

Aucune et toutes en même temps. Aucune au sens où pas une rencontre ne m a fait basculer. Je n ai jamais eu de modèle même si comme tout le monde je reconnais des influences. Il y a des navigateurs que j estimed autres moins mais ça m appartient et j estime inutile de déballer mes appréciations.

On sait que vous êtes très attaché à délivrer un message aux enfants que vous avez avec eux une relation très spécifique pourquoi ?

Les enfants ont un avantage énorme. Ils ne sont pas encore pollués par l image qu ils doivent donner d eux. Quand ils posent une question ils ne se demandent pas avantsi la question va les valoriser ou pas. Ils sont sincères. Et puis parler aux enfants leur expliquer des choses vous oblige à rester simple accessible Et rester simple est souvent une des choses les plus difficiles qui soit.

__Quand on a déjà couru un Vendée Globequ est-ce qui fait qu on veut y retourner ?__

Le plaisir d abord. Si on n a pas de plaisir à vivre ce genre d expérienceautant rester à la maison. Et puisquand on est navigateurle Vendée Globe reste une des plus belles aventures de la planète mer. Un tour du monde sans assistancesans escaleen solitairevous donne l occasion d apprendre pas mal de choses sur vous-même.

__Comment et pourquoi devient-on coureur au large ?__

Par hasard ! Je ne l ai pas vraiment choisimais j aimais ça. J adore être en mer et la compétition me stimule . Et puisil arrive un moment où l on sait que c est ce type de métier qu on a envie de faire.

__Le métier c est donc de parcourir la planète mer ?__

Heureusementc est plus large. La course n est que la partie émergée de l iceberg. Auparavantil aura fallu concevoir un bateau en liaison avec des architectesle faire construirele testerl améliorer. On est en recherche permanente et c est au moins aussi passionnant de construire un projet que de le validercomme sur VM Matériauxen naviguant.

__Quand on navigueon est sensible à la protection des océansà la défense de l environnement ?__

Je me méfie un peu des grands engagementsdes nobles causes. On constate tous les jours en naviguant que les choses bougent et pas forcément dans le bon sens. Pour ma partj essaie d appliquer au mieux les principes de respect de la nature. Maintenant nous avons des bateaux en carbone parce que c est le matériau le plus adapté à ce que nous faisons. On essaye de réduire les gaspillages : je crois beaucoup par exemple aux nouvelles piles qui permettent de stocker plus d énergie. Je pense que d ici quelques annéeson devrait pouvoir être autonome sur le plan énergétique.

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__Votre rôle dans la classe IMOCA qui gère les 60 pieds monocoques du Vendée Globe est important. Pourquoi choisir de s investir autant au risque de perdre de l énergie dans la préparation de la course ?__

Parce que c est justement l inverse ! Quand on construit son projet dans son coinqu on ne cherche pas à l intégrer dans une réflexion collective