IDEC DE RETOUR EN BRETAGNE

Après son chavirage mi-août à New York alors qu il se lançait dans une tentative de record de l Atlantique en Solitaire Francis Joyon a réussi à faire rapatrier en France son grand trimaran IDEC. Par la mer grâce à un gréement de fortune et une belle chaîne de solidarité des deux côtés de l Atlantique. Les travaux commencent à Vannes et le maxi devrait être remis à l eau au printemps. Le tout via la méthode Joyon : simple efficace et sans gâchis inutile.

Après son chavirage mi-août à New Yorkalors qu il se lançait dans une tentative de record de l Atlantique en Solitaire Francis Joyon a réussi à faire rapatrier en France son grand trimaran IDEC. Par la mer grâce à un gréement de fortune et une belle chaîne de solidarité des deux côtés de l Atlantique. Les travaux commencent à Vannes et le maxi devrait être remis à l eau au printemps. Le tout via la méthode Joyon : simple efficace et sans gâchis inutile.

« Pour un chavirage on peut dire que les dégâts étaient limitéscomparables à ceux d un démâtage. Nous avons récupéré un maximum de choses et beaucoup vont être réutilisées. » Francis Joyon résume à grands traits l état de son maxi trimaran IDEC qui vient d être mis au sec à Vannes. Et où il entame les travaux avec les mêmes artisans que pour les chantiers ordinaires. Déjà une victoire pour un bateau qui aurait pu être définitivement perdu après le chavirage new yorkais de cet été. Par exemple si Francis avait du quitter le bord de son bateau retourné comme le lui demandaient les Coast Guards américains avant que les représentants du Cross Griz-Nez qui coordonnaient la mission de sauvetage et ceux de la Marine nationale ne parviennent à les convaincre du contraire. Francis Joyon est d ailleurs allé à l Hôtel de la Marine à Paris lundi accompagné de Patrice Lafargue PDG du Groupe IDEC pour remercier chaleureusement de leur précieux concours ces mêmes représentants du Cross et de la Royale. « Nous leur avons promis une sortie en mer » sourit Francis « et comme il y a beaucoup de passionnés de voile parmi eux ils ont accepté avec enthousiasme ». Un joli moment en perspective.

Une belle chaîne de solidarité

Cette sortie amicale sera possible dès le printemps prochaindonc. Grâce d abord à une belle chaîne de solidarité qui s est forgée outre-Atlantique avec notamment l aide de coureurs américains comme Phil Stegall Jean-Pierre Mouligne ou encore Rich Wilson. « Tous à un moment de nos carrières respectives avons connu des chavirages et ce club des rescapés a très bien travaillé » raconte Francis. Tous ensemble ils ont d abord réussi à mettre IDEC à l endroit et à l abri dans la marina de Newport – au chantier Hunt qui a lui aussi joué à fond la carte de la solidarité des gens de mer.

« Il fallait commencer par protéger le bateau du cyclone Irène qui approchait. Ce qui voulait dire le préparer à résister à des vents de 80 noeuds ». Pas une mince affaire. Quelques jours de stratification ont également été assurés par Francis en personne pour refaire provisoirement le dog houseà savoir la casquette de roof écrasée par le chavirage. Les dégâts ? L essentiel concerne le gréement avec le mât brisé en deux mais dont les morceaux ont été récupérés « au final nous avons même réussi à sauver 3 voiles sur 5 » précise Francis. Ensuite Francis Joyon a fait un aller-retour en France pour faire fabriquer quelques pièces avec dans l idée de monter un gréement de fortune pour faire traverser le bateau par ses propres moyens en convoyage par la mer ! Une mission a priori très délicate sur le papier et pourtant menée de main de maître par Francis et son club des rescapés .

Retour transatlantique sous gréement de fortune !

Francis Joyon explique : « nous avons réussi à monter un gréement de fortune avec la partie supérieure du mât et à retailler et adapter des voiles ». Au final toujours avec l aide du chantier Hunt, nous avons pu doter IDEC d un mât de 16 mètres de haut 32 m en temps normal. Puis nous l avons essayé en mer et nous avons vu que ça tenait. Il ne restait plus qu à attendre une fenêtre météo. A l ancienne doncsans faire appel à un couteux cargo. Et avec cette culture toujours vivace de l ancien « matérialiste » des Glénan qu on pourrait résumer ainsi : tentons de nous en sortir par nous-mêmes intelligemment et à moindre coût. Francis rentré en France pour préparer l arrivée du bateau deux de ses fidèles – Roger Ganovelli et Didier Rouzeaud – se sont chargés du convoyage accompagnés de Laurent Apollon rencontré à Brooklyn. Au final les trois hommes n ont mis que 16 jours pour ramener le bateau sous son gréement de fortune via une transatlantique qui s est déroulée « essentiellement dans du petit temps et au portanttrès peu de près ».

A l eau au printemps

IDEC désormais du bon côté de l Atlantique les scies et ponceuses sont donc de sortie. « On va notamment renforcer un des bras de liaison sur lequel nous avons constaté un délaminage mais qui n est visiblement pas dû au chavirage et refaire donc le dog house et quelques autres petites choses comme ça ». Le mât ? Puisqu on a la possibilité technique de le reconstruire pas question d en faire un nouveau. Lorima le constructeur de l espar est ainsi chargé de le re-fabriquer à partir des deux morceaux existants. « Ils ont besoin d un délai de trois mois pour mener à bien cette opération » explique Francis Joyon. « Dès le printemps prochain nous serons prêts à naviguer de nouveau ». Ce ne sera pas volé.

Pour un chavirage, on peut dire que les dégâts étaient limités, comparables à ceux d un démâtage. Nous avons récupéré un maximum de choses et beaucoup vont être réutilisées. Francis Joyon résume à grands traits l état de son maxi trimaran IDEC qui vient d être mis au sec à Vannes. Et où il entame les travaux avec les mêmes artisans que pour les chantiers ordinaires. Déjà une victoire pour un bateau qui aurait pu être définitivement perdu après le chavirage new yorkais de cet été. Par exemple si Francis avait du quitter le bord de son bateau retourné comme le lui demandaient les Coast Guards américains avant que les représentants du Cross Griz-Nez qui coordonnaient la mission de sauvetage et ceux de la Marine nationale ne parviennent à les convaincre du contraire. Francis Joyon est d ailleurs allé à l Hôtel de la Marine à Paris lundi accompagné de Patrice Lafargue PDG du Groupe IDEC pour remercier chaleureusement de leur précieux concours ces mêmes représentants du Cross et de la Royale. « Nous leur avons promis une sortie en mer » sourit Francis « et comme il y a beaucoup de passionnés de voile parmi eux ils ont accepté avec enthousiasme ». Un joli moment en perspective.

__Une belle chaîne de solidarité__%%%

Cette sortie amicale sera possible dès le printemps prochaindonc. Grâce d abord à une belle chaîne de solidarité qui s est forgée outre-Atlantique avec notamment l aide de coureurs américains comme Phil Stegall Jean-Pierre Mouligne ou encore Rich Wilson. « Tous à un moment de nos carrières respectives avons connu des chavirages et ce club des rescapés a très bien travaillé » raconte Francis. Tous ensemble ils ont d abord réussi à mettre IDEC à l endroit et à l abri dans la marina de Newport – au chantier Hunt qui a lui aussi joué à fond la carte de la solidarité des gens de mer. %%%

« Il fallait commencer par protéger le bateau du cyclone Irène qui approchait. Ce qui voulait dire le préparer à résister à des vents de 80 noeuds ». Pas une mince affaire. Quelques jours de stratification ont également été assurés par Francis en personne pour refaire provisoirement le dog houseà savoir la casquette de roof écrasée par le chavirage. Les dégâts ? L essentiel concerne le gréement avec le mât brisé en deux mais dont les morceaux ont été récupérés « au final nous avons même réussi à sauver 3 voiles sur 5 » précise Francis. Ensuite Francis Joyon a fait un aller-retour en France pour faire fabriquer quelques pièces avec dans l idée de monter un gréement de fortune pour faire traverser le bateau par ses propres moyens en convoyage par la mer ! Une mission a priori très délicate sur le papier et pourtant menée de main de maître par Francis et son club des rescapés .

__Retour transatlantique sous gréement de fortune !__%%%

Francis Joyon explique : « nous avons réussi à monter un gréement de fortune avec la partie supérieure du mât et à retailler et adapter des voiles ». Au final toujours avec l aide du chantier Hunt, nous avons pu doter IDEC d un mât de 16 mètres de haut 32 m en temps normal. Puis nous l avons essayé en mer et nous avons vu que ça tenait. Il ne restait plus qu à attendre une fenêtre météo. A l ancienne doncsans faire appel à un couteux cargo. Et avec cette culture toujours vivace de l ancien « matérialiste » des Glénan qu on pourrait résumer ainsi : tentons de nous en sortir par nous-mêmesintelligemment et à moindre coût. Francis rentré en France pour préparer l arrivée du bateaudeux de ses fidèles – Roger Ganovelli et Didier Rouzeaud – se sont chargés du convoyageaccompagnés de Laurent Apollon rencontré à Brooklyn. Au finalles trois hommes n ont mis que 16 jours pour ramener le bateau sous son gréement de fortunevia une transatlantique qui s est déroulée « essentiellement dans du petit temps et au portanttrès peu de près ».

__A l eau au printemps__%%%

IDEC désormais du bon côté de l Atlantiqueles scies et ponceuses sont donc de sortie. « On va notamment renforcer un des bras de liaison sur lequel nous avons constaté un délaminage mais qui n est visiblement pas dû au chavirage et refaire donc le dog house et quelques autres petites choses comme ça ». Le mât ? Puisqu on a la possibilité technique de le reconstruirepas question d en faire un nouveau. Lorimale constructeur de l esparest ainsi chargé de le re-fabriquer à partir des deux morceaux existants. « Ils ont besoin d un délai de trois mois pour mener à bien cette opération » explique Francis Joyon. « Dès le printemps prochainnous serons prêts à naviguer de nouveau ». Ce ne sera pas volé.101100f