A 24 HEURES DU CAP HORN

Jean Le Cam affectait aujourd hui l humeur rassurée et le ton presque enjoué du marathonien en vue du stade Olympique du cycliste en bout de col ou plus simplement du marin aux confins de deux impitoyables océans l Indien et le Pacifique. Dans 24 heures environ Il mènera son valeureux VM Matériaux au delà du Cap Horn à l extrême pointe australe du continent Sud Américainmettant un terme à plus d un mois ininterrompu de mers grosses et de vents forts.

Jean Le Cam affectait aujourd hui l humeur rassurée et le ton presque enjoué du marathonien en vue du stade Olympique du cycliste en bout de col ou plus simplement du marin aux confins de deux impitoyables océans l Indien et le Pacifique. Dans 24 heures environ Il mènera son valeureux VM Matériaux au delà du Cap Hornà l extrême pointe australe du continent Sud Américain mettant un terme à plus d un mois ininterrompu de mers grosses et de vents forts.

Jean Le Cam en émerge fatigué physiquement mais selon ses dires étrangement lucide et apaisé mentalement. Les fameuses « portes des glaces » points de passages imposés aux coureurs tout au long des mers du Sud si elles ont allongé ce Vendée Globe de plus d un millier de millesont épargné aux solitaires la tension nerveuse et l angoisse que la navigation en eau « minée » avait généré en 2004. S il n en a loin s en faut pas encore terminé des coups de vents et autres mers croisées et difficiles Le Cam s apprête en doublant le fameux cap des tempêtes à tourner une pageà clore un long chapitre et surtout à entamer la page blanche d une remontée de l Atlantique vers les Sables d Olonne qu il veut pétillante et ouverte à son imagination. A l heure où ses deux prédécesseurs Michel Desjoyeaux Foncia et Roland Jourdain Véolia négocient l instabilité des parages des îles des Etats et du détroit de Le Maire Le Cam un oeil dans son rétroviseurrêve d Atlantique et d une nouvelle donne stratégique.

En « chasse patate » comme disent les cyclistes depuis l abandon de son « binôme » Sébastien Josse BT voici une dizaine de jours Jean Le Cam joue depuis l équilibriste entre le duo de tête Desjoyeaux-Jourdain et les inséparables Riou-Le Cléac h PRB-Brit Air. Ces derniers auront littéralement traversé deux océans bord à bord. Tantôt plus proche des uns puis des autres Le Cam voit aujourd hui l élastique fonctionner en faveur de ses poursuivants. L instabilité du vent freine en effet sa progression tandis que le vent d Ouest Nord Ouest ramène PRB et Brit Air à toute allure vers son tableau arrière. L écart avec les leaders à la hausse ces dernières 48 heuress amenuise dans la transition météorologique du contournement des hauteurs de la Patagonie. En franchissant demain à la mi-journée la longitude du cap Horn Le Cam concéderait 24 heures à son « pote » Bilou Jourdain et un peu plus de 32 heures à Mich Desj . Des déficits conséquents mais certainement pas irrémédiables.

A la veille de ce moment fort dans la vie de tout marin Jean s essayait aujourd hui à quelques réflexions lors de la vacation avec le PC du Vendée Globe :  » La nuit a été mouvementée. Le vent passait de 12 à 35 nÅ“uds très rapidement. Ce n est pas facile de choisir ses vêtements… Purée ! Il n y a ni trop de mer ni trop de ventmais alors des grains… Des grains de partout avec du mou des grains Patagons ! Et ceux-là ils font peur quand tu les regardes. Il vaut mieux se retourner pour les voir arriver… C est du colossal tout en contrastes. Tout ici est couvert de grains des caricatures de grainsdes monstres ! Je suis bien content d arriver au Cap Horn. C est la fin du « bazar ». Content d être toujours là car par les temps qui courent c est presque un exploit ! Le Pacifique n est pas vraiment « cifique »… C est vraiment l attrape-couillons. On sort de l Indien en disant chouette ! le Pacifique ! et on se fait avoir tout pareil ! Déjà en 2004 on s était fait avoir ! On ne m y reprendra plus ! Par rapport au dernier Vendée Globe il fait moins froid etgrâce à la Direction de Course on a été moins obligé de slalomer entre les icebergs. Mais alors niveau météo on a été servi. Et pour le coup ça a été très musclé. En fin de compte je me sens moins fatigué aujourd hui qu il y a quatre ans en arrivant au Cap Horn. La fatigue mentalesurtoutest moins fortecar il y a eu moins de glaces… »

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Jean Le Cam en émerge fatigué physiquementmais selon ses dires étrangement lucide et apaisé mentalement. Les fameuses « portes des glaces »points de passages imposés aux coureurs tout au long des mers du Sudsi elles ont allongé ce Vendée Globe de plus d un millier de millesont épargné aux solitaires la tension nerveuse et l angoisse que la navigation en eau « minée » avait généré en 2004. S il n en aloin s en fautpas encore terminé des coups de vents et autres mers croisées et difficilesLe Cam s apprêteen doublant le fameux cap des tempêtesà tourner une pageà clore un long chapitre et surtoutà entamer la page blanche d une remontée de l Atlantique vers les Sables d Olonne qu il veut pétillante et ouverte à son imagination. A l heure où ses deux prédécesseursMichel Desjoyeaux Foncia et Roland Jourdain Véolianégocient l instabilité des parages des îles des Etats et du détroit de Le MaireLe Camun oeil dans son rétroviseurrêve d Atlantique et d une nouvelle donne stratégique.

En « chasse patate » comme disent les cyclistes depuis l abandon de son « binôme » Sébastien Josse BT voici une dizaine de joursJean Le Cam joue depuis l équilibriste entre le duo de tête Desjoyeaux-Jourdain et les inséparables Riou-Le Cléac h PRB-Brit Air. Ces derniers auront littéralement traversé deux océans bord à bord. Tantôt plus proche des unspuis des autres