CASSE-TETE

Joint ce midi au téléphone Yann Eliès n y va pas par quatre chemins On va dans le mur ! L expression dans la bouche du skipper de Generali est certes sévère mais elle exprime bien le sentiment du compétiteur face à une problématique pour le moins frustrante. Elle traduit toute l impuissance des leaders du Vendée Globe contraints de se précipiter bille en tête vers le coeur d un vaste système anticyclonique immobile au coeur de l Atlantique Sud.

Joint ce midi au téléphone Yann Eliès n y va pas par quatre chemins On va dans le mur ! L expression dans la bouche du skipper de Generali est certes sévère mais elle exprime bien le sentiment du compétiteur face à une problématique pour le moins frustrante. Elle traduit toute l impuissance des leaders du Vendée Globe contraints de se précipiter bille en tête vers le coeur d un vaste système anticyclonique immobile au coeur de l Atlantique Sud.

Aux prises avec un temps à grain avec des poussées à 20-25 noeuds et des ralentissements à moins de 10 nÅ“uds Yann a connu une nouvelle nuit active à bord de Generali adaptant en permanence la voilure au temps Grand voile haute et solentun ris trinquette et à présent génois voile haute… Cette allure lui permet à l instar de ses adversaires directs de gagner dans le Sud dans l attente du bon vouloir des zones de hautes pressions. Mais par 30 degrés de latitude sud l heure de tourner à gauche vers les portes placées sous l Afrique du Sud va bientôt sonner.

L anticyclone est là et les coureurs vont devoir le traverser à défaut de pouvoir le contourner par sa façade ouest la plus favorable avec ses vents portants. Cette nouvelle donne au terme d une grande huitaine face au ventva à l évidence redistribuer les cartes. Yann Eliès n attend pas de révolution. Les poursuivants vont certes revenir à la faveur du ralentissement. Mais ses craintes vont plus au danger de voir un de ses concurrents immédiats partir « dans un trou de souris ».

La stratégie du jour sur une mer enfin assagie consiste à grappiller un peu de terrain vers l Est d anticiper d une certaine manière le grand virage à gauche tant attendu ; « Je suis à 60 degrés du vent et je marche à 11 ou 12 noeuds car je serre le vent pour gagner dans l Est… » Revenu au classement de 16h00 à moins de 40 milles une misère en rapport aux milliers de milles à parcourir le skipper est plus que jamais dans son tableau de marche. « La flotteà l exception de Jean le Cam perché à l Est est très compacte et semble viser le même point de passage » raconte Yann ; « C est rassurant à double titre ; d abord cela crée une émulation qui permet d être à 100% du potentiel du bateau et de s étalonner le cas échéant en fonction des performances des uns ou des autres et surtout cela rassure de voir que tous ces marins d exception partagent à peu près la même analyse quant à la trajectoire et à la stratégie à suivre… » Cette analyse n incite cependant pas à l euphorieavec un retour anticipé des poursuivants et la perspective de vents faibles et contraires suivi d une nouvelle zone de transition avant d aborder le délicat franchissement des portes de sécurité artificiellement placées au Sud Ouest de l Afrique du Sud. Après une cavalcade chaotique et dure aux hommes et au matériel le Vendée Globe entre dans une phase de transition lui aussi d où le facteur chance n est pas totalement exclu et où intelligence de course et instinct marin auront tout le loisir de s exprimer…

Aux prises avec un temps à grainavec des poussées à 20-25 noeuds et des ralentissements à moins de 10 nÅ“uds Yann a connu une nouvelle nuit active à bord de Generali adaptant en permanence la voilure au temps Grand voile haute et solent un ris trinquette et à présent génois voile haute… Cette allure lui permetà l instar de ses adversaires directs de gagner dans le Sud dans l attente du bon vouloir des zones de hautes pressions. Mais par 30 degrés de latitude sud l heure de tourner à gauche vers les portes placées sous l Afrique du Sud va bientôt sonner.

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L anticyclone est là et les coureurs vont devoir le traverser à défaut de pouvoir le contourner par sa façade ouest la plus favorable avec ses vents portants. Cette nouvelle donne au terme d une grande huitaine face au vent va à l évidence redistribuer les cartes. Yann Eliès n attend pas de révolution. Les poursuivants vont certes revenir à la faveur du ralentissement. Mais ses craintes vont plus au danger de voir un de ses concurrents immédiats partir « dans un trou de souris ».

La stratégie du joursur une mer enfin assagie consiste à grappiller un peu de terrain vers l Est d anticiper d une certaine manière le grand virage à gauche tant attendu ; « Je suis à 60 degrés du vent et je marche à 11 ou 12 noeuds car je serre le vent pour gagner dans l Est… » Revenu au classement de 16h00 à moins de 40 milles une misère en rapport aux milliers de milles à parcourir le skipper est plus que jamais dans son tableau de marche. « La flotte à l exception de Jean le Cam perché à l Estest très compacte et semble viser le même point de passage » raconte Yann ; « C est rassurant à double titre ; d abord cela crée une émulation qui permet d être à 100% du potentiel du bateau et de s étalonner le cas échéant en fonction des performances des uns ou des autres et surtout cela rassure de voir que tous ces marins d exception partagent à peu près la même analyse quant à la trajectoire et à la stratégie à suivre… » Cette analyse n incite cependant pas à l euphorie avec un retour anticipé des poursuivants et la perspective de vents faibles et contrairessuivi d une nouvelle zone de transition avant d aborder le délicat franchissement des portes de sécurité artificiellement placées au Sud Ouest de l Afrique du Sud. Après une cavalcade chaotique et dure aux hommes et au matérielle Vendée Globe entre dans une phase de transition lui aussid où le facteur chance n est pas totalement excluet où intelligence de course et instinct marin auront tout le loisir de s exprimer…101100f