CES MARINS DE SAINT-MALO !

Les remparts en ont presque vacillé. Comme promis Victorien Erussard et ses trois hommes d équipage – les deux Loïc Escoffier et Fréquet Erwan Thibouméry – ont coupé la ligné d arrivée de la 7ème Transat Québec-Saint Malo ce mercredi 6 août à 10h 22 minutes et 59 secondes heure française après 16 jours 16 heures 22 minutes et 59 secondes de course. A bord du trimaran Laiterie de Saint-Malo les jeunes et fougueux marins ont relevé le défi de traverser la quasi totalité de l Atlantique Nord sans safran suite à une collision avec un cétacé. Ils se classent 5ème dans la catégorie de 50 pieds. Mais au bassin Vauban de la cité corsaire ces enfants du paysqui ont ramené leur bel oiseau blessé à bon port sont sans conteste les grands vainqueurs des cÅ“urs

Les remparts en ont presque vacillé. Comme promis Victorien Erussard et ses trois hommes d équipage – les deux Loïc Escoffier et Fréquet Erwan Thibouméry – ont coupé la ligné d arrivée de la 7ème Transat Québec-Saint Malo ce mercredi 6 août à 10h 22 minutes et 59 secondes heure française après 16 jours 16 heures 22 minutes et 59 secondes de course. A bord du trimaran Laiterie de Saint-Maloles jeunes et fougueux marins ont relevé le défi de traverser la quasi totalité de l Atlantique Nord sans safran suite à une collision avec un cétacé. Ils se classent 5ème dans la catégorie de 50 pieds. Mais au bassin Vauban de la cité corsaire ces enfants du pays qui ont ramené leur bel oiseau blessé à bon port sont sans conteste les grands vainqueurs des cÅ“urs

Victorien vient d amarrer Laiterie de Saint-Malo au ponton d honneur. Il ne fait pas mystère des émotions et des sentiments qui l envahissent et savoure avec ses trois complices de la glissece grand moment de bonheur : Cette arrivée c est beaucoup d émotions : plus même que pour ma première Route du Rhum. Je n en reviens toujours pas que nous y soyons parvenus c était un peu chaud ! Quand nous avons eu le choc avec la baleine à 300 milles dans l Est de Terre-Neuve tout s est écroulé. Nous étions venus avec l idée de faire un podium. A ce moment-là nous allions vraiment à donf même s il nous restait encore un peu de marge : en tout cason reprenait des milles. Merci à tous ceux qui nous ont soutenus et pour cet accueil on dirait presque qu on a gagné ! nIl est 11h30 et le bassin Vauban est en liesse. C est le retour de ces jeunes et fougueux messieurs de Saint-Malo. Ils ont relevé le challenge un peu fou de ramener à bon port un trimaran de 13 60 mètres privé d appareil à gouverner et de parcourir quelques 2000 milles sous haute tension. Oui comme Franck-Yves Escoffier grand vainqueur à bord de Crêpes Whaou ! ils décrochent une belle victoire : celle ne pas avoir abandonné et de surtout pas baissé les bras malgré cette avarie majeure.

270 milles en 24 heures sans safran

Tout a débuté le 27 juillet dernier à 300 milles dans l Est de Terre-Neuve. Lancé à pleine vitesse et à pleine puissance aux trousses de Crêpes Whaou !le trimaran Laiterie de Saint-Malo est brusquement freiné dans sa progression suite à la collision avec une baleine. Le choc provoque la perte du safran le seul dont est équipé ce trimaran. On connaît désormais la suite : Victorien et les siens ont vaille que vaille traversé dans des conditions de vent portant plutôt musclées.nLes chiffres sont là et parlent d eux-mêmes : 10 jours de mer sans safran 2100 milles parcourus environ 1631 milles en route directe270 milles avalés sur 24 heures Incontestablement l équipage a fait contre mauvaise fortune preuve de bon sens marin. Les voiles en ciseaux les traînards des coups de barre improvisés aux winches : les quatre compères n ont manqué ni de conviction ni d inspiration pour ramener ce trimaran à bon port. Dans le petit temps il n est pas aussi rapide que les multicoques de dernière générationmais dans la brise il tire profit de son tempérament marin. Nous avons parcouru 460 milles au début de la traversée de l Atlantique confie Loïc Escoffier. Et d ajouter : Mais là où il nous a vraiment surpris c est une fois la casse du safran survenue. Nous avons fait des pointes à 22 nÅ“uds nous n étions pas forcément très rassurés mais jamais nous avons eu peur de chavirer.

Une aventure humaine

Ces 10 jours de mer sans safran et cette 7ème Transat Québec-Saint Malo resteront longtemps amarrés dans les mémoires salées de ces jeunes marins accueillis comme des héros à Saint-Malo. Nous laisserons le mot de la fin à Erwan Thibouméry : Nous avons bien fait les choses. Le bateau est làje suis content de voir son mât au bassin Vauban de l avoir rapatrié ici. Nous avons disputé une course qui s est transformée en une aventure humaine. Nous avons vécu une formidable expérience Tout est dit !

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13 Class 40 à bon port

Ils avaient promis de régater au couteau jusqu au bout. Les petits airs qui ont sévi la nuit dernière le long des côtes aux abords des Héaux de Bréhat ont favorisé des arrivées serrées à toute petite cadence : façon Figaro en somme ! Cinq Class 40 de Beluga Racer Boris Herrmann à Appart City Yvan Noblet en passant dans l ordre par Techneau Gilles Dutoit Rev 86 Alain Grinda et L Esprit Large-Talmont Saint Hilaire Jean-Edouard Criquioche ont ainsi coupé à tour de rôle la ligne en un peu plus d une heure et demie.nPlus tard dans la matinéele rythme s est accéléré pour accueillir Groupe Partouche Christophe Coatnoan et SAIPEM-Leadership in Safety Gwenc hlan Catherine qui occupent respectivement la 12è et 13è place du classement Class 40.

Cet après-midi on attend encore Fermiers de Loué-Sarthe François Angoulvant dont la progression est freinée dans les courants contraires. La nuit prochaine sera elle – sauf coup de mistoufle ou sautes d humeur d Eole – celle de Khat 7 Eric Galmard. Enfin demain dans la matinée Destination Calais freiné par une avarie de safran doit fermer la ligne des 40 pieds. A la mi-journée ce mercredi alors que Pierre-Yves Chatelin et son équipage étaient en approche des Sept Iles au large de la côte Nord du Finistère à la faveur d une accalmieils se sont rendus compte qu ils avaient perdu la moitié de leur safran bâbord et il y a de cela plusieurs jours. Nous espérons quand même être à Saint-Malo entre cette nuit et demain matinmerci de nous laisser un peu de vent pour une arrivée qui aura une saveur particulière : le moins que l on puisse dire étant que nous n avons pas été très chanceux comme dise nos amis Québecois !confie le capitaine calaisien.

Une belle aventure est sur le point de se terminerpas toujours facile : les bris de matérielles aléas météol humidité permanente mais bientôt ne resteront que les beaux et bons moments. De ceux que seuls l océan sait offrirnNotons que sur les 18 Class 40 engagésla flotte ne déplore que deux abandons : celui des Entreprises Lorraines Patrice Carpentiervictime d un échouage dans les eaux piégeuses du fleuve Saint-Laurentet celui de Groupe Sefico Philippe Valléequi a démâté et qui progresse actuellement à un peu plus de 500 milles de côtes françaises sous gréement de fortune.

Récapitulatif sur les dernières arrivées

7 – Beluga Racer Boris Herrmann à 05 h 10 mn 10 sec ;nTemps de course : 16 j 12 h 10 mn 10 sec ;nVitesse moyenne : 7.20 nÅ“uds

8 – Techneau Gilles Dutoit à 05 h 31 mn 58 sec ;nTemps de course : 16 j 12 h 31 mn 58 sec ;nVitesse moyenne : 7.2 nÅ“uds

9 – Rev 86 Alain Grinda à 05 h 33 mn 42 sec ;nTemps de course : 16 j 12 h 33 mn 42 sec ;nVitesse moyenne : 7.199 nÅ“uds

10 – L Esprit Large-Talmont St Hilaire Jean-Edouard Criquioche à 06 h 18 mn 21 sec ;nTemps de course : 16 j 13 h 18 mn 21 sec ;nVitesse moyenne : 7.18 nÅ“uds

11 – Appart City Yvan Noblet à 06 h 44 mn 54 sec ;nTemps de course : 16j 13 h 44 mn et 54 sec ;nVitesse moyenne : 717 nÅ“uds

12- Groupe Partouche Christophe Coatnoan à 09h 45 mn et 38 sec ;nTemps de course : 16 j 16 h 45 mn 38 sec ;nVitesse moyenne : 712 nÅ“uds

13 – SAIPEM- Leadership in Safety à 10 h 52 mn et 15 sec ;nTemps de course : 16 j 17 h 52 mn et 15 sec ;nVitesse moyenne : 710 nÅ“uds

Ils ont dit

Alain Grinda Rêv 86 : Cette course a été pour nous un excellent moyen de découvrir le bateau. Nous n avions à notre actif que le convoyage aller jusqu à Québec. Sinonnous avions notre vécu de régatier alémanique. La découverte de la haute mer était pour nous une révélation. D avoir pu se bagarrer jusqu au bout avec d autres équipages a été très enrichissant. Avec un final haletantpuisque quelques minutes à peine nous séparent de Techneauà notre désavantagemais bon

Gilles Dutoit Techneau : C était notre première grande course océanique. On était cinq à bordce qui peut paraître beaucoup. Maisc est ce même équipage qui naviguait ensemble en 747 One Design. On n allait pas en laisser un sur le carreau ! Le Pogo 40 est un bateau fantastique. Comme les autres on a fait notre petit jeu de pointes de vitesse.

Boris Herrmann Beluga Racer : Nous étions de loin l équipage le plus jeune de cette Transat avec 23 ans de moyenne d âge. On a beaucoup appris et nous n avons qu une enviec est de revenir et d améliorer notre classement sur une prochaine course.

Jean-Edouard Criquioche Esprit Large – Talmont Saint-Hilaire : L historie de cet équipage est une chaîne d amitié. Nous étions déjà quatre quand nous avons su que Lionel qui courrait habituellement contre nous avait été lâché par son partenaire. Comme il n était pas question qu il reste à terreil est venu en cinquième. Notre craintec était que nous avions cinq leaders à bord. Mais chacun a su rester à l écoute des autres et du coup