Changement de régime à bord d IDEC depuis le milieu de la nuit. Après avoir copieusement cravaché durant trois jours et trois nuits Francis Joyon est entré de plain pied dans la partie stratégique de son record. En l absence d alizés francs et directement orientés vers l Arc des Caraïbes il doit composer avec le vaste anticyclone qui s étale de par et d autre de l archipel des Açores.
Changement de régime à bord d IDEC depuis le milieu de la nuit. Après avoir copieusement cravaché durant trois jours et trois nuits Francis Joyon est entré de plain pied dans la partie stratégique de son record. En l absence d alizés francs et directement orientés vers l Arc des Caraïbes il doit composer avec le vaste anticyclone qui s étale de par et d autre de l archipel des Açores.
Un jeu à haut risque qui consiste à progresser vers le centre des hautes pressions poussé par les vents de secteur Nord Est générés par l est du système jusqu au point de rotation du vent qui légitimera l empannage bâbord amure du trimaran géant. Dans l attente de cet instant intuitivement identifiable Francis fait marcher sa machine avec la plus grande vigilance. Il évolue en effet dans une zone chargée de grains dont l intensité varie du simple au double du facilement gérable au radical danger de retournement. Sa route à 35 degrés de l ortho additionnée à une vitesse désormais plus erratiquede 16 à 25 noeuds en fonction des grains abaissent quelque peu ses statistiques flatteuses du départ. IDEC conserve cependant plus de 270 milles d avance sur la position virtuelle du Sodebo de Thomas Coville en 2005.
A l écoute du bateau
« La mer s est bien rangée cette nuit » souligne un Francis visiblement reposé. « J en ai en effet profité pour bien me reposer ». Un premier repos depuis le départ de Cadix mardi dernier que Joyon revenu à ses réflexes du Tour du Monde a pris sous la casquette l abri qui surmonte l entrée du cockpit du voilier. « Je n ai jamais dormi à l intérieur du bateau depuis qu il est sorti de chantier » avoue t il. Une écoute à la mainc est assis à l abri des embruns qu il s est endormi prêt pourtant à bondir à la moindre variation en force ou en direction du vent. « Ce n est pas une navigation de tout repos » précise t il cependant lorsqu on lui parle de sommeil. En renvoyant de la toile à l approche du centre des hautes pressions et de leurs calmes IDEC se met aussi à la merci des brusques « claques » de vent apportées par les grains ; « Lorsque l on passe derrière le nuage il n y a pas trop d air » explique Francis Mais lorsque l on est en dessous ou à l avant, cela forcit franchement et brutalement… et il ne faut pas grand chose pour que l on fasse le tour complet! Il convient alors d avoir anticipé les manoeuvres d enroulement de génois au profit de la trinquette travail pour le moins physique pour un homme seul.
Le plus dur à venir.
« J avance encore de manière très correcte » explique FrancisMais le plus dur est à venir, d abord à l approche de l anticyclone où le vent va mollir, puis lorsqu il me faudra traverser un front froid où les conditions seront beaucoup plus difficiles pour avancer régulièrement. IDEC doit « jouer avec le feu » en s approchant du centre de l anticyclone à la recherche de la rotation du vent à l est rotation qui déclenchera un empannage bâbord amure afin de retrouver un bord rapprochant plus favorable. « Le pire de la molle est à venir. La difficulté est de bien négocier ses vents mollissants. Je n ai pas de flux d alizés à ma disposition. Je dois trouver le flux d Est Nord Est pour retrouver un angle plus favorable. »
Lucidité pugnacité maîtrise de sa machine et de sa science… Francis le marin tout en flegme et en pragmatismecompose plus qu il n affronte les choses de la nature …
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Un jeu à haut risque qui consiste à progresser vers le centre des hautes pressions poussé par les vents de secteur Nord Est générés par l est du système jusqu au point de rotation du vent qui légitimera l empannage bâbord amure du trimaran géant. Dans l attente de cet instant intuitivement identifiable Francis fait marcher sa machine avec la plus grande vigilance. Il évolue en effet dans une zone chargée de grains dont l intensité varie du simple au double du facilement gérable au radical danger de retournement. Sa route à 35 degrés de l orthoadditionnée à une vitesse désormais plus erratique de 16 à 25 noeuds en fonction des grains abaissent quelque peu ses statistiques flatteuses du départ. IDEC conserve cependant plus de 270 milles d avance sur la position virtuelle du Sodebo de Thomas Coville en 2005.
__A l écoute du bateau__
« La mer s est bien rangée cette nuit » souligne un Francis visiblement reposé. « J en ai en effet profité pour bien me reposer ». Un premier repos depuis le départ de Cadix mardi dernier que Joyon revenu à ses réflexes du Tour du Monde a pris sous la casquettel abri qui surmonte l entrée du cockpit du voilier. « Je n ai jamais dormi à l intérieur du bateau depuis qu il est sorti de chantier » avoue t il. Une écoute à la main c est assis à l abri des embruns qu il s est endormi prêt pourtant à bondir à la moindre variation en force ou en direction du vent. « Ce n est pas une navigation de tout repos » précise t il cependant lorsqu on lui parle de sommeil. En renvoyant de la toile à l approche du centre des hautes pressions et de leurs calmes IDEC se met aussi à la merci des brusques « claques » de vent apportées par les grains ; « Lorsque l on passe derrière le nuage il n y a pas trop d air » explique Francis Mais lorsque l on est en dessous ou à l avant, cela forcit franchement et brutalement… et il ne faut pas grand chose pour que l on fasse le tour complet! Il convient alors d avoir anticipé les manoeuvres d enroulement de génois au profit de la trinquettetravail pour le moins physique pour un homme seul.
__Le plus dur à venir.__
« J avance encore de manière très correcte » explique Francis Mais le plus dur est à venir, d abord à l approche de l anticyclone où le vent va mollir, puis lorsqu il me faudra traverser un front froid où les conditions seront beaucoup plus difficiles pour avancer régulièrement. IDEC doit « jouer avec le feu » en s approchant du centre de l anticyclone à la recherche de la rotation du vent à l est rotation qui déclenchera un empannage bâbord amure afin de retrouver un bord rapprochant plus favorable. « Le pire de la molle est à venir. La difficulté est de bien négocier ses vents mollissants. Je n ai pas de flux d alizés à ma disposition. Je dois trouver le flux d Est Nord Est pour retrouver un angle plus favorable. »
Lucidité pugnacité maîtrise de sa machine et de sa science… Francis le marintout en flegme et en pragmatisme compose plus qu il n affronte les choses de la nature … 1 0 1100f