CLAP DE FIN SUR LE GENERALI ARCTIC OBSERVER

Jean-Louis Etienne était présent cet après-midi chez son partenaire Generali pour livrer entouré de son équipe technique le récit de son expédition Generali Arctic Observer. Celle-ci s est achevée samedi dernier en Yakoutie Sibérie après 121h30 de vol et 3130 km parcourus. Heureux d avoir réussi cette première traversée de l océan Arctique en ballon et en solitaire le médecin-explorateur a pu revenir sur les principaux temps forts qui ont marqué l expédition et ce qu elle aura généré.

Jean-Louis Etienne était présent cet après-midi chez son partenaire Generali pour livrer entouré de son équipe techniquele récit de son expédition Generali Arctic Observer. Celle-ci s est achevée samedi dernier en Yakoutie Sibérie après 121h30 de vol et 3130 km parcourus. Heureux d avoir réussi cette première traversée de l océan Arctique en ballon et en solitaire le médecin-explorateur a pu revenir sur les principaux temps forts qui ont marqué l expédition et ce qu elle aura généré.

Le récit des grands temps forts de l expéditionnJean-Louis Etienne : « D abord l émotion du départ depuis Longyearbyen. C était quelque chose d extraordinaire un moment d une grande intensité avec un paysage et des images magnifiques comme je l avais imaginé. Puis dès le lendemain mardij ai rencontré mes premières frayeurs avec l obligation de voler à basse altitude au dessus du Spitzberg dans le brouillard et à proximité des montagnes. J ai été pris dans un vent catabatique. Puis un instant magique : le bruit du fracas de la banquise que je percevais depuis la haut. Mercredi fut jour de tempête et je me suis fais secouer violemment avec les panneaux solaires qui remontaient sur la nacelle. Pas de possibilités de dormir dans de telles conditions. Jeudi j ai été obligé de monter en altitude pour résoudre des problèmes d énergie à bord et recharger mes batteries. Cela m a éloigné de la route vers l Alaska et nous avons commencé à imaginer une arrivée en Sibérie. Vendredi je me retrouve à 5000 mètres d altitude cap vers la Sibérie. Puis un gros sommeil et je me suis réveillé avec le mal d altitudeavec des hallucinations : je voyais une personne auprès de moi et j entendais des voix. Je me disais « c est normal ». Je savais ce que c était pour avoir fait de la haute montagne. Un moment éprouvant pour l organisme et l obligation de respirer parfois de l oxygène. Enfin samedi atterrissage en Yakoutie Sibérie. Je m étais fait l idée qu une traversée du pôle Nord se faisait de la terre vers la terre donc pourquoi pas la Sibérie même si pour des raisons logistiques nous préférions l Alaska. Le pari est gagné mais je vais devoir patienter avant que mon équipe puisse me rejoindre au milieu de nulle part. En Yakoutie nous ne connaissions personnece n était pas facile. J en profite pour rendre hommage à Elsa ma femme qui impliquée dans l organisation de l expédition a contribué à régler cet épineux problème lié à mon survol sans autorisation de la Sibérie. Le lendemain vers 10h l hélicoptère arrivait avec l équipe pour me récupérer mais commençait une nouvelle aventure : l accueil par les autorités Russes et le FSB qui m a interviewé à trois reprises durant des heures. A 18h00 je serai libéré et mon retour pourra commencer à s organiser ».

Les mesures scientifiquesn »J ai réalisé différentes prises d air atmosphérique en altitude. Ces mesures du CO2 atmosphérique et des particules en suspension vont maintenant être analysées. Toutes les données seront transmises la semaine prochaine aux différents laboratoires pour qui nous avons travaillé notamment le CEA Leti et le laboratoire des sciences de l environnement. J espère que ces données serviront à affiner les modèles de ceux qui travaillent au quotidien sur les problèmes de réchauffement climatique ».


A propos de l expédition GENERALI ARCTIC OBSERVER

L explorateur Jean-Louis Etienne avait pris le départlundi 5 avril 2010 de l expédition Generali Arctic Observer afin d effectuer la première traversée du pôle Nord en ballon dernier acte de la trilogie de ses expéditions au pôle Nord en solitaire. Cette expédition à caractère scientifique permettra de réaliser des mesures du champ magnétique terrestre du CO2 atmosphérique de l ozone troposphérique et des particules en suspension. L expédition est soutenue par l assureur Generali.

Le récit des grands temps forts de l expéditionrnJean-Louis Etienne : « D abord l émotion du départ depuis Longyearbyen. C était quelque chose d extraordinaireun moment d une grande intensité avec un paysage et des images magnifiques comme je l avais imaginé. Puis dès le lendemain mardi j ai rencontré mes premières frayeurs avec l obligation de voler à basse altitude au dessus du Spitzberg dans le brouillard et à proximité des montagnes. J ai été pris dans un vent catabatique. Puis un instant magique : le bruit du fracas de la banquise que je percevais depuis la haut. Mercredi fut jour de tempête et je me suis fais secouer violemmentavec les panneaux solaires qui remontaient sur la nacelle. Pas de possibilités de dormir dans de telles conditions. Jeudi j ai été obligé de monter en altitude pour résoudre des problèmes d énergie à bord et recharger mes batteries. Cela m a éloigné de la route vers l Alaska et nous avons commencé à imaginer une arrivée en Sibérie. Vendredi je me retrouve à 5000 mètres d altitude cap vers la Sibérie. Puis un gros sommeil et je me suis réveillé avec le mal d altitude avec des hallucinations : je voyais une personne auprès de moi et j entendais des voix. Je me disais « c est normal ». Je savais ce que c était pour avoir fait de la haute montagne. Un moment éprouvant pour l organisme et l obligation de respirer parfois de l oxygène. Enfin samedi atterrissage en Yakoutie Sibérie. Je m étais fait l idée qu une traversée du pôle Nord se faisait de la terre vers la terre donc pourquoi pas la Sibérie même sipour des raisons logistiques nous préférions l Alaska. Le pari est gagné mais je vais devoir patienter avant que mon équipe puisse me rejoindre au milieu de nulle part. En Yakoutie nous ne connaissions personne ce n était pas facile. J en profite pour rendre hommage à Elsa ma femme qui impliquée dans l organisation de l expédition a contribué à régler cet épineux problème lié à mon survol sans autorisation de la Sibérie. Le lendemain vers 10h l hélicoptère arrivait avec l équipe pour me récupérermais commençait une nouvelle aventure : l accueil par les autorités Russes et le FSB qui m a interviewé à trois reprises durant des heures. A 18h00 je serai libéré et mon retour pourra commencer à s organiser ».

Les mesures scientifiquesrn »J ai réalisé différentes prises d air atmosphérique en altitude. Ces mesures du CO2 atmosphérique et des particules en suspension vont maintenant être analysées. Toutes les données seront transmises la semaine prochaine aux différents laboratoires pour qui nous avons travaillé notamment le CEA Leti et le laboratoire des sciences de l environnement. J espère que ces données serviront à affiner les modèles de ceux qui travaillent au quotidien sur les problèmes de réchauffement climatique ».

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A propos de l expédition GENERALI ARCTIC OBSERVER

L explorateur Jean-Louis Etienne avait pris le départ lundi 5 avril 2010 de l expédition Generali Arctic Observer afin d effectuer la première traversée du pôle Nord en ballon dernier acte de la trilogie de ses expéditions au pôle Nord en solitaire. Cette expédition à caractère scientifique permettra de réaliser des mesures du champ magnétique terrestredu CO2 atmosphériquede l ozone troposphérique et des particules en suspension. L expédition est soutenue par l assureur Generali.101100f