En moins de 24 heures, Francis Joyon et ses cinq hommes d’équipage ont remis les pendules à l’heure du record du Trophée Jules Verne. Ils viennent de renouveler l’exploit déjà réalisé sous l’Afrique du Sud, en réduisant à néant, un déficit chiffré en plusieurs centaines de milles, 580 très précisément au pointage de samedi matin.
Le skipper de IDEC SPORT que ses supporters découvrent dans le rôle de capitaine d’équipe, ne tarissait pas d’éloges ce matin sur l’implication et l’engagement de son « commando » à faire marcher le trimaran au meilleur de ses immenses capacités. A 1 200 milles du cap le plus austral du continent sud américain, IDEC SPORT envisage sereinement la négociation d’une dernière difficulté météo avant la libération, et le retour en Atlantique Sud, avec un petit centre dépressionnaire à traverser quelques 150 milles avant le Horn. Du bon franchissement de cette zone de calme dépendra le chrono intermédiaire d’IDEC SPORT, « équivalent ou meilleur que celui de Banque Populaire V » annonce Francis.
Mardi midi au Cap Horn ?
IDEC SPORT va prolonger son bord rapide et efficace vers la marque jusqu’à demain matin, engrangeant les milles utiles vis à vis de son adversaire virtuel qu’il vient de dépasser. L’ETA au Horn, (Estimated Time of Arrival), sous les réserves matérialisées par la petite dépression en évolution sous les côtes chiliennes, envisage un « atterrissage » à vue du fameux rocher mardi à la mi-journée, soit exactement dans le même chrono signé en décembre 2011 par Banque Populaire V (30 jours, 22 heures et 18 minutes), meilleur temps jamais réalisé par un bateau à voile.