Lors de la 7ème édition de la Transat Québec-Saint Malo un vent de renouveau a soufflé dans les voiles de cette épreuve majeure de la course au large. Sa formule unique sur la base d une traversée de l Atlantique Nord d Ouest en Est en équipage n a pas son pareil pour écrire des histoires de haute mer où le challenge sportif se vit comme une aventure humaine. Pour la première fois la course a accueilli une flotte de 18 Class 40 qui n ont eu cesse de batailler sur le mode de la régate au contact. De leur côté les six multicoques de 50 pieds ont pu compter sur leur plus fier et plus jeune représentant pour hisser haut le potentiel d oiseaux océaniques promis à un bel avenir. Entre régate côtière et grandes glissades sur la houle océanique ce cru 2008 servi par des conditions variéess est révélé une formidable vitrine pour des classes de voiliers émergentes. Retour sur les moments forts d une édition marquée sous le signe du brouillard et des rencontres avec des cétacés qui n en a pas moins écrits de savoureux récits à haute saveur maritime
Lors de la 7ème édition de la Transat Québec-Saint Malo un vent de renouveau a soufflé dans les voiles de cette épreuve majeure de la course au large. Sa formule unique sur la base d une traversée de l Atlantique Nord d Ouest en Est en équipage n a pas son pareil pour écrire des histoires de haute mer où le challenge sportif se vit comme une aventure humaine. Pour la première fois la course a accueilli une flotte de 18 Class 40 qui n ont eu cesse de batailler sur le mode de la régate au contact. De leur côté les six multicoques de 50 pieds ont pu compter sur leur plus fier et plus jeune représentant pour hisser haut le potentiel d oiseaux océaniques promis à un bel avenir. Entre régate côtière et grandes glissades sur la houle océaniquece cru 2008 servi par des conditions variées s est révélé une formidable vitrine pour des classes de voiliers émergentes. Retour sur les moments forts d une édition marquée sous le signe du brouillard et des rencontres avec des cétacés qui n en a pas moins écrits de savoureux récits à haute saveur maritime
Une course Open : diversité et pluralité
Qui dit Open dit diversité. Fidèle à son esprit d ouverturela 7ème Transat Quebéc-Saint Malo a accueilli cette année des bateaux de tous types de tous de classes sur une ou plusieurs coques menés par des marins skippers professionnels ou des amateurs éclairés. Là résident en effet les fondements de cette course unique en son genre qui s estdepuis sa première édition en 1984 hissée au rang des grandes classiques de la course au large. Difficile d oublier que de grands noms de la voile – de Loïck Peyron à Karine Fauconnier en passant par Laurent Bourgnon ou Serge Madec – ont inscrit cette épreuve à leur palmarès. D autres marins anonymes ont également eu la fierté de se mesurer à ces derniers et surtout d avoir traversé l Atlantique par sa face Nord. La magie de la Transat Québec Saint-Malo puise son sel dans sa faculté à se conjuguer au pluriel. Le 20 juillet dernier au départ de Québec qui fêtait ses 400 ans une flotte de 28 bateaux menés par 114 marins – 18 Class 40 6 Open 50 multis et 4 monocoques FICO de 55 à 60 pieds – s est élancée sur les eaux tumultueuses du Saint-Laurent.
3 abandons sur 28 participations
En toile de fond et devant les étravesil y a ce parcours long de 3000 milles environ qui emmène la flotte des méandres du fleuve Saint-Laurent aux grands espaces océaniques flirter avec de hautes latitudes. Courants survoltés hauts fonds dangereuxeffets de côtes imprévisibles brouillard épais dorsales océaniques dépressions atlantiques et rencontres avec des cétacés : tels sont les ingrédients qui composent les 28 sillons tracés entre Québec et Saint-Malo. Malgré ces pièges et ces embûches seuls trois équipages ont abandonné sur les 28 engagés : les Class 40 Entreprises Lorraines victime d un échouage dans les eaux du Saint-Laurentet Groupe Sefico contraint de rentrer sous gréement de fortune suite à son démâtage ainsi que celui du monocoque FICO Port de Québec qui a déploré une voie d eau après un choc violent avec un OFNI.
2 victoires pleines de Classe !
De cette 7è édition nous retiendrons les superbes victoires de Franck-Yves Escoffier à bord de son trimaran de 50 pieds Crêpes Whaou ! et celle – qui ne manque ni d éclat et de panache – d Halvard Mabire sur le monocoque de 40 pieds 12 18 m Pogo Structures. Le premier et son 50 pieds de dernière génération n ont pas fait mentir leur statut de grands favoris. Très vite ils ont pris la poudre d escampette pour traverser l océan à grandes enjambées et s adjuger des honneurs qui ne devaient pas leur échapper. La 7è Transat Québec-Saint Malo façon Crêpes Whaou ! se résume en quelques mots simples : vite fait bien fait !
Le second a disputé une course d une rare intensité. Finesse tactiquesubtile réflexion stratégique et bon sens marin : le skipper normand épaulé par ses deux équipiers aux talents complémentaires n a pas dû ménager sa peine et n a surtout manqué de rien pour finalement l emporter au nez et à l étrave de concurrents qui n ont jamais baissé les bras. Chez les 40 pieds les 18 bateaux engagés ont tous disputé une vraie régate à l échelle de l Atlantique. Preuve est faite que la Class 40 a trouvé une course à la mesure de ses ambitions : concilier vocations hauturières et confrontations côtières à bord d un voilier tout aussi adapté aux objectifs sportifs des skippers professionnels qu à la soif d embruns des amateurs avertis. Saluons aussi la course du baroudeur belge Christophe Bullens à bord de son monocoque FICO An Ocean of Smiles qui l emporte à Saint-Malo malgré des soucis techniques. Ce résultat vient célébrer la persévérance face à l adversité de l océan.
Le souffle des origines
Enfin difficile d oublier tous les récits hauts en couleur qui accompagnent le retour sur terre au pied des remparts de la cité corsaire d une centaine de marins. Il y a le défi un peu fou des jeunes navigateurs du trimaran de Laiterie de Saint-Maloqui ont traversé la quasi totalité de l océan sans safran suite à une collision à plein puissance avec une baleine. Il y a aussi ces voiles et ces spis déchirés dans les vents forts au portant qui ont majoritairement accompagné la flotte une fois les bancs de Terre-Neuve dépassés tous ces moments de régate au contact qui avivent sur l eau l esprit de compétition. Et il y a ce brouillard persistant qui enveloppe la course de son voile de mystère et rappelle à tous que les traversées océaniques notamment par la face Nord restent le privilège des marins animés d un réel esprit d aventure. Comme quoi cette 7ème édition de la seule transatlantique d Ouest en Est mérite toujours la place unique qu elle occupe dans le paysage de la course au large. À l âge de raison la Transat Québec-Saint Malo a indéniablement retrouvé le souffle de ses origines.
La 7ème Transat Québec Saint-Malo en quelques chiffres
28 équipages114 marinsnFlotte : 18 Class 406 Open 50 multis4 FICO monocoques de 55 à 60 piedsnParcours : 2 855 milles sur la route directe 5 287 kmnVainqueur en Open 50 : Crêpes Whaou ! Franck-Yves Escoffier en 11 jours 3 heures 19 minutes et 14 secondesnVainqueur en Class 40 : Pogo Structures Halvard Mabire en 13 jours 13 heures 50 minutes et 43 secondesnVainqueur FICO : An Ocean of Smiles Christophe Bullens en 15 jours 02 heures 22 minutes et 34 secondes
/blog/images/Transat Quebec – St Malo 2008/Ambiance-au-port-de-Quebec.JPG
__Une course Open : diversité et pluralité__
Qui dit Opendit diversité. Fidèle à son esprit d ouverturela 7ème Transat Quebéc-Saint Malo a accueilli cette année des bateaux de tous typesde tous de classessur une ou plusieurs coquesmenés par des marins skippers professionnels ou des amateurs éclairés. Làrésident en effet les fondements de cette course unique en son genrequi s estdepuis sa première édition en 1984hissée au rang des grandes classiques de la course au large. Difficile d oublier que de grands noms de la voile – de Loïck Peyron à Karine Fauconnieren passant par Laurent Bourgnon ou Serge Madec – ont inscrit cette épreuve à leur palmarès. D autres marins anonymes ont également eu la fierté de se mesurer à ces derniers et surtout d avoir traversé l Atlantique par sa face Nord. La magie de la Transat Québec Saint-Malo puise son sel dans sa faculté à se conjuguer au pluriel. Le 20 juillet dernierau départ de Québec qui fêtait ses 400 ansune flotte de 28 bateaux menés par 114 marins – 18 Class 406 Open 50 multis et 4 monocoques FICO de 55 à 60 pieds – s est élancée sur les eaux tumultueuses du Saint-Laurent.
__3 abandons sur 28 participations__
En toile de fond et devant les étravesil y a ce parcourslong de 3000 milles environqui emmène la flottedes méandres du fleuve Saint-Laurent aux grands espaces océaniquesflirter avec de hautes latitudes. Courants survoltés