A bord du ballon Generali Arctic Observer Jean-Louis Etienne s apprête à survoler mercredi soir le pôle Nord deux jours et demi après son départ du Spitzberg. Pris dans une tempête de neige Jean-Louis Etienne doit redoubler de vigilance et piloter tout en finesse au ras de la banquise pour profiter des vents forts le poussant vers le Pôle.
A bord du ballon Generali Arctic Observer Jean-Louis Etienne s apprête à survoler mercredi soir le pôle Norddeux jours et demi après son départ du Spitzberg. Pris dans une tempête de neige Jean-Louis Etienne doit redoubler de vigilance et piloter tout en finesse au ras de la banquise pour profiter des vents forts le poussant vers le Pôle.
Paris PC vol Generali 7 avril 2010 : Après deux journées au ralenti progressant doucement à 10km/h de moyenneJean-Louis Etienne a passé la vitesse supérieure. Les vents forts d une tempête de neige lui permettent de foncer à plus de 70 km/h vers le pôle Nord. Mais pour maintenir son cap vers le Pôle le médecin-explorateur doit voler à très basse altitude entre 100 et 300 mètres de la banquise. S il volait plus haut les vents d altitude l éloigneraient fortement de son objectif. Piloter est ma principale occupation avouait Jean-Louis Etienne lors de sa vacation quotidienne à la mi-journée. Il faut trouver la bonne veine de vent la bonne altitude pour aller au plus près du Pôle. Mais dans l après-midices conditions se sont dégradées obligeant l aérostier à remonter légèrement pour assurer sa sécurité. Avancer à 80 km/h à 100 mètres du sol cela peut présenter un risque surtout si l air est instable prévient Christophe Houver le coordinateur du vol. Lorsqu il ressent ces conditions précaires d instabilitéon lui a proposé de remonter en altitude. Et dès que ça va mieux il redescend pour retrouver la trajectoire idéale. Par précaution l équipe de son PC vol lui a demandé de laisser pendre un sac de lest de sable à 25 mètres sous le ballon. Si le ballon descend brusquement le sac heurte la banquise en premier se détruit avec la vitesse et laisse échapper les 15 kg de sable pour faire remonter le ballon. C est un système classique chez les aérostiers à gaz poursuit Christophe Houver. Cela évite tout contact entre la nacelle et le sol pour ménager sa sécurité.
Le bruit impressionnant de la banquise
Depuis qu il a quitté de vue la dernière île de l archipel du SpitzbergJean-Louis Etienne survole la banquise de l océan Glacial Arctique. Hier au-dessus du Spitzberg j ai vu des rênes qui me regardaient d un air ahuri. En quittant la dernière île je suis descendu très bas au-dessus de l océan Arctique. Mais je n y voyais rien du tout à cause des nuages. J ai alors entendu des bruits des craquements très impressionnants de la banquise à la dérive qui venait se heurter sur le nord du Spitzberg. Pour la première fois j entendais ce fracas de la banquise. Je suis souvent venu sur la banquiseen petit avion en hélicoptère ou au ras du sol. Mais on n entend pas ça. J aime beaucoup le spectacle de la banquise vue du ballon. C est un océan gelé qui présente toutes les variétés de glace. J ai marché sur la banquise pendant 63 jours pour aller jusqu au pôle Nord. La regarder évoque des bons souvenirs.
Le pôle Nord vers 21h
Grâce à sa forte accélération aujourd hui Jean-Louis Etienne devrait survoler les parages du pôle Nord ce mercredi soir vers 21h. Le premier objectif de cette grande aventure atteint il pourra reprendre une altitude de sécurité à plus de 600 mètres de haut. Il est encore difficile de savoir si la suite de sa traversée de l océan Arctique le portera vers l Alaska ou la Sibérie. Si on modifie l altitude du ballon de 100 ou 200 mètres cela change des chouias de degrés vers la gauche ou la droite au départ mais cela fait des milliers de kilomètres d écart à l arrivéeassure Luc Trullemans le météorologue de l équipe. Ce matin nous avions plusieurs versions à plusieurs altitudes qui nous emmenaient vers le nord-est de la Sibérie. Cet après-midi on trouve des trajectoires qui tournent vers la gauche et donc pourraient potentiellement l emmener vers l Alaska. Mais je le répète cela reste une aventure météorologique !
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Les chiffres du vol à 14h mercredi
Temps de vol : 2 jours 8 heuresnDistance parcourue depuis le départ : 930 kmnDistance du Pôle Nord : 400 kmnAltitude instantanée : 184 mètresnVitesse instantanée : 69 km/hnVitesse moyenne depuis le départ : 166 km/hnPosition : 86°21 N – 28°38 E
A propos de l expédition GENERALI ARCTIC OBSERVER
L explorateur Jean-Louis Etienne a pris le départ lundi 5 avril 2010 de l expédition Generali Arctic Observer afin d effectuer la première traversée du pôle Nord en ballon dernier acte de la trilogie de ses expéditions au pôle Nord en solitaire. Cette expédition à caractère scientifique permettra de réaliser des mesures du champ magnétique terrestre du CO2 atmosphérique de l ozone troposphérique et des particules en suspension. L expédition est soutenue par l assureur Generali.
__Paris PC vol Generali 7 avril 2010 :__ Après deux journées au ralenti progressant doucement à 10km/h de moyenne Jean-Louis Etienne a passé la vitesse supérieure. Les vents forts d une tempête de neige lui permettent de foncer à plus de 70 km/h vers le pôle Nord. Mais pour maintenir son cap vers le Pôle le médecin-explorateur doit voler à très basse altitudeentre 100 et 300 mètres de la banquise. S il volait plus hautles vents d altitude l éloigneraient fortement de son objectif. Piloter est ma principale occupationavouait Jean-Louis Etienne lors de sa vacation quotidienne à la mi-journée. Il faut trouver la bonne veine de ventla bonne altitude pour aller au plus près du Pôle. Mais dans l après-midices conditions se sont dégradéesobligeant l aérostier à remonter légèrement pour assurer sa sécurité. Avancer à 80 km/h à 100 mètres du solcela peut présenter un risquesurtout si l air est instableprévient Christophe Houverle coordinateur du vol. Lorsqu il ressent ces conditions précaires d instabilitéon lui a proposé de remonter en altitude. Et dès que ça va mieuxil redescend pour retrouver la trajectoire idéale. Par précautionl équipe de son PC vol lui a demandé de laisser pendre un sac de lest de sable à 25 mètres sous le ballon. Si le ballon descend brusquementle sac heurte la banquise en premierse détruit avec la vitesse et laisse échapper les 15 kg de sable pour faire remonter le ballon. C est un système classique chez les aérostiers à gazpoursuit Christophe Houver. Cela évite tout contact entre la nacelle et le sol pour ménager sa sécurité.
__Le bruit impressionnant de la banquise__%%%
Depuis qu il a quitté de vue la dernière île de l archipel du SpitzbergJean-Louis Etienne survole la banquise de l océan Glacial Arctique. Hierau-dessus du Spitzbergj ai vu des rênes qui me regardaient d un air ahuri. En quittant la dernière îleje suis descendu très bas au-dessus de l océan Arctique. Mais je n y voyais rien du tout à cause des nuages. J ai alors entendu des bruitsdes craquements très impressionnants de la banquise à la dérive qui venait se heurter sur le nord du Spitzberg. Pour la première foisj entendais ce fracas de la banquise. Je suis souvent venu sur la banquise