Yann Eliès est entré en hiver. Depuis le 31 décembre dernier et son admission dans un Centre de Rééducation et de Réadaptation Fonctionnelles le marin de Generali entame un travail intense de reconstruction qu il sait long douloureux semé d incertitudes et de doutes vers la récupération totale de ses moyens physiques.
Yann Eliès est entré en hiver. Depuis le 31 décembre dernier et son admission dans un Centre de Rééducation et de Réadaptation Fonctionnellesle marin de Generali entame un travail intense de reconstruction qu il sait long douloureux semé d incertitudes et de doutes vers la récupération totale de ses moyens physiques.
Grièvement blessé le jeudi 18 décembre dernier alors qu il manoeuvrait à l avant de son grand monocoque Generali quelque part à plus de 800 milles dans le Sud de l AustralieYann a depuis tout connu de la douleur et de la détresse. L enchaînement rapide des secours puis des soins et enfin des opérations de rapatriement l ont ramené vers sa chère Bretagne natale d où il contemple à nouveau les flots source immuable de force et d inspiration pour lui. La petite flamme qui danse dans le regard bleu du breton est celle d une farouche volonté de traverser le long tunnel de la rééducation avec patience et efficacité. Car de l autre côté brûle déjà l envie de repartir vers de nouveaux projets.
Face aux Sept ÃŽles
« C est un bel endroit face aux Sept îles avec de grandes lumières et la mer… » Yann Eliès a posé son sac sur un drôle de vaisseau. « C est un endroit que j aime et qui me rappelle beaucoup de bons souvenirsde victoires en Figaro notamment… » La tête en aurait-on douté est toujours pleine d images de mer de courses et de bateaux. Le corps est désormais aux mains des spécialistes attelés à le reconstruire. Patiemment. Impitoyablement. « Je n ai pas le temps de gamberger » s amuse Eliès car le régime ici est draconien. Jugez plutôt :n- 7 heures : réveil levépremier contact avec les soignantsn- 8 heures : petit déjeuner douche.n- 8 heures 30 : soins pansements.n- 9 heures : piscine. Yann ne joue pas les Alain Bernard. L objectif consiste ni plus ni moins qu à réapprendre à marcher sans prendre appui sur son fémur gauche blessé dans l apesanteur du milieu aquatique.n- 11 heures 30 : salle de marche ; poursuite des exercicesn- 12 heures : kiné ; travail sur la mobilité et la flexibilité de son genou afin de lui redonner de l amplitude.n- 13 heures : déjeuner et longue pose de poches de glaces sur les hématomes toujours présents.
Le toutqu on ne s y trompe pas dans la douleur et sous calmant car son bassin et ses côtes fracturés le font toujours terriblement souffrir.
L après-midi consacré au repos voit aussi réapparaître ordinateur et connection internet. Yann Eliès le marin est aussi le chef de sa petite entreprise de course au large. Le travail avec son partenaire Generali et son bras droit et ami Erwan Steff continue.nMoteur de toute cette débauche d énergie la motivation brute du Breton. « L objectifc est de remonter sur un bateau ! » Eliès accepte froidement son destin et le corollaire de doutes qui l accompagne. « Il y aura des hauts et des bas j en suis conscient. Mais en remontant sur un bateau j exorciserai le passé et saurai renouer avec la compétition. »
Grièvement blessé le jeudi 18 décembre dernier alors qu il manoeuvrait à l avant de son grand monocoque Generali quelque part à plus de 800 milles dans le Sud de l Australie Yann a depuis tout connu de la douleur et de la détresse. L enchaînement rapide des secourspuis des soins et enfin des opérations de rapatriement l ont ramené vers sa chère Bretagne natale d où il contemple à nouveau les flots source immuable de force et d inspiration pour lui. La petite flamme qui danse dans le regard bleu du breton est celle d une farouche volonté de traverser le long tunnel de la rééducation avec patience et efficacité. Car de l autre côté brûle déjà l envie de repartir vers de nouveaux projets.rn rn__Face aux Sept ÃŽles__
« C est un bel endroit face aux Sept îles avec de grandes lumières et la mer… » Yann Eliès a posé son sac sur un drôle de vaisseau. « C est un endroit que j aime et qui me rappelle beaucoup de bons souvenirs de victoires en Figaro notamment… » La têteen aurait-on douté est toujours pleine d images de mer de courses et de bateaux. Le corps est désormais aux mains des spécialistes attelés à le reconstruire. Patiemment. Impitoyablement. « Je n ai pas le temps de gamberger » s amuse Eliès car le régime ici est draconien. Jugez plutôt :rn- 7 heures : réveil levé premier contact avec les soignantsrn- 8 heures : petit déjeunerdouche.rn- 8 heures 30 : soins pansements.rn- 9 heures : piscine. Yann ne joue pas les Alain Bernard. L objectif consiste ni plus ni moins qu à réapprendre à marcher sans prendre appui sur son fémur gauche blessé dans l apesanteur du milieu aquatique.rn- 11 heures 30 : salle de marche ; poursuite des exercicesrn- 12 heures : kiné ; travail sur la mobilité et la flexibilité de son genou afin de lui redonner de l amplitude.rn- 13 heures : déjeuner et longue pose de poches de glaces sur les hématomes toujours présents.rn rnLe tout qu on ne s y trompe pasdans la douleur et sous calmantcar son bassin et ses côtes fracturés le font toujours terriblement souffrir.rn rnL après-midiconsacré au reposvoit aussi réapparaître ordinateur et connection internet. Yann Eliès le marin est aussi le chef de sa petite entreprise de course au large. Le travail avec son partenaire Generali et son bras droit et ami Erwan Steff continue.rnMoteur de toute cette débauche d énergiela motivation brute du Breton. « L objectifc est de remonter sur un bateau ! » Eliès accepte froidement son destin et le corollaire de doutes qui l accompagne. « Il y aura des hauts et des basj en suis conscient. Mais en remontant sur un bateauj exorciserai le passé et saurai renouer avec la compétition. »101100f