LES PIRES HEURES DE CE VENDEE GLOBE

Aux dires des principaux intéressés ce sont bien les pires heures de ce Vendée Globe 6ème du nom que connaissent actuellement les Solitaires en course dès Kerguelen à l Est de la Nouvelle Zélande.

Aux dires des principaux intéressés ce sont bien les pires heures de ce Vendée Globe 6ème du nom que connaissent actuellement les Solitaires en course dès Kerguelen à l Est de la Nouvelle Zélande.

Aux avant postes de la flotte Jean Le Cam témoignait aujourd hui avec ses mots bien sentis de conditions « dantesques » de navigation ; « Dehors tu appelles ta mère et tu pars en courant ». 45 noeuds avec des accélérations à 60 ou 65 en rafaleset une mer ingérable aux vagues courtes mais creusées véritables pièges pour les monocoques de 60 pieds qui s y précipitent à haute vitesse pour s y fracasser dans l angoisse des vibrations de toute leur structure. « Le bateau accélère et tu sais qu au bout il y a l arrêt buffet » poursuit Le Cam. « Et là tu te demandes ce qui va bien demeurer debout dans de tels chocs ». La dépression venue de Nouvelle Zélande malaxe ainsi les leaders depuis plusieurs heures. Elle ne devrait les relâcher que dans une vingtaine d heures encore moulusbrisés lassés mais debouts intacts espère-t on en conquête d un océan dont on attend qu il justifie un peu rien qu un peu son paradoxal patronymePacifique.

« Les vagues sont énormes et la vie à bord est simplement infernale ». Comment se figurer un instant un instant seulement vivre survivre dans l habitacle exigu d un cockpit de 60 pieds Imoca jouet d un océan en furie ?  » Stressé de la souffrance de son bateau éreinté par les efforts de sa structure qui se répercutent au plus profond de son être sans répit sans posture de repli pour amortiramoindrir ou atténuer la violence des chocs et l extraordinaire brutalité du cadre de sa survie le marin solitaire en résistance voit heure après heure s user et s évaporer ses ressources. « Jusqu à quand cela va-t-il durer? ». Les yeux rougis ne lâchent plus les compteurs ou l anémomètre ; « Tiens plus que 30 noeuds! » s étonne le Cam à la mi-journée mais alors, c est la pétole! Non que les marins s habituent à la violence du vent mais lorsqu au terme d une nuit complète en mode survie le vent daigne enfin baisser d intensitéc est avec des termes teintés d ironies que les navigateurs acceptent les sentences et prennent enfin le temps d ausculter classements et fichiers météos. « On en a pour encore 24 heures de ce régime » avoue un brin fataliste le skipper de VM Matériaux qui sans avoir pour autant mis la course entre parenthèses fait le dos rond encaisse avec un indicible aplomb les pires moments de son Vendée Globe. Seule consolation peut-être Le Camdepuis son empannage du matin dans près de 50 noeuds de vent semble bien caler sur la route de la prochaine porte des glaces. Son compagnon de route « historique » Seb « Jojo  » Josse a vu dans la nuit australe son BT couché dans un grain à plus de 65 noeuds. Il attend le jour pour évaluer les dégâts et fait dans cette attente route au Nord vers des mers espérées plus assagies. A 105 milles du leader Michel Desjoyeaux Foncia Le Cam n est pas encore d humeur à s auto satisfaire d éphémères bilans comptables. Seule compte aujourd hui la fuite vers l est de son monocoque et la préservation de l intégrité physique de son VM Matériaux.

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Aux avant postes de la flotteJean Le Cam témoignait aujourd hui avec ses mots bien sentis de conditions « dantesques » de navigation ; « Dehors tu appelles ta mère et tu pars en courant ». 45 noeuds avec des accélérations à 60 ou 65 en rafales et une mer ingérableaux vagues courtes mais creusées véritables pièges pour les monocoques de 60 pieds qui s y précipitent à haute vitesse pour s y fracasser dans l angoisse des vibrations de toute leur structure. « Le bateau accélère et tu sais qu au bout il y a l arrêt buffet » poursuit Le Cam. « Et là tu te demandes ce qui va bien demeurer debout dans de tels chocs ». La dépression venue de Nouvelle Zélande malaxe ainsi les leaders depuis plusieurs heures. Elle ne devrait les relâcher que dans une vingtaine d heures encore moulus briséslassésmais deboutsintacts espère-t onen conquête d un océan dont on attend qu il justifie un peurien qu un peu son paradoxal patronymePacifique.

« Les vagues sont énormes et la vie à bord est simplement infernale ». Comment se figurer un instantun instant seulement vivresurvivre dans l habitacle exigu d un cockpit de 60 pieds Imoca jouet d un océan en furie ?  » Stressé de la souffrance de son bateauéreinté par les efforts de sa structure qui se répercutent au plus profond de son êtresans répitsans posture de repli pour amortiramoindrir ou atténuer la violence des chocs et l extraordinaire brutalité du cadre de sa surviele marin solitaire en résistance voit heure après heure s user et s évaporer ses ressources. « Jusqu à quand cela va-t-il durer? ». Les yeux rougis ne lâchent plus les compteurs ou l anémomètre ; « Tiensplus que 30 noeuds! » s étonne le Cam à la mi-journéemais alors, c est la pétole! Non que les marins s habituent à la violence du ventmais lorsqu au terme d une nuit complète en mode surviele vent daigne enfin baisser d intensitéc est avec des termes teintés d ironies que les navigateurs acceptent les sentences et prennent enfin le temps d ausculter classements et fichiers météos. « On en a pour encore 24 heures de ce régime » avoueun brin fataliste le skipper de VM Matériaux quisans avoir pour autant mis la course entre parenthèsesfait le dos rondencaisse avec un indicible aplomb les pires moments de son Vendée Globe. Seule consolation peut-être