Francis Joyon a repris ce week-end et après un ralentissement significatif lors de la traversée des zones anticycloniques dites de Saint Hélène le rythme qui était le sien voici deux ans lors de l établissement de son fabuleux record au tour du monde. A 25 noeuds de moyenne par 24 heures et des accélérations instantanées à plus de 30 noeuds on pourrait croire Francis en quête d un autre record celui de la plus longue distance parcourue en 24 heures.
Francis Joyon a repris ce week-end et après un ralentissement significatif lors de la traversée des zones anticycloniques dites de Saint Hélène le rythme qui était le sien voici deux ans lors de l établissement de son fabuleux record au tour du monde. A 25 noeuds de moyenne par 24 heures et des accélérations instantanées à plus de 30 noeuds on pourrait croire Francis en quête d un autre record celui de la plus longue distance parcourue en 24 heures.
Mais paradoxe de ces extraordinaires multicoques IDEC va actuellement plus vite que la dépression qui le propulse en bordure des 40èmes rugissants ; « Dès que j accélère je la dépasse » explique Francis « et tombe dans la partie la moins active de la dépression… Elle avance à 27 noeuds environ et c est insuffisant pour que je demeure au moins 24 heures dans le filon idéal de vent en angle et en forcequi me permettrait sur cette mer à la belle houle bien allongée de titiller le record ». Francis a donc remisé pour l heure cette ambition à une date ultérieure. Il profite à plein d une longue glissade vers la longitude du cap de Bonne Espérance qu il espère atteindre demain mardi en soirée. Débutera alors la grande inconnue de ce parcours original et chargé de poésie et d histoire vers l océan Indien et l île Maurice.
Demain le cap de Bonne Espérance
Joyon se concentre sur la bonne marche d IDEC et sur cette trajectoire limpide et rectiligne qu il trace en bordure des 40èmes plein Est vers le sud du continent Africain. Il estime à une trentaine d heures encore la durée de cet extraordinaire moment de glisse parfaite sur une mer bien ordonnée dans un vent de Nord-Nord Ouest très régulier en force comme en directionavant de croiser les 18°29 minutes et 51 secondes de longitude Est du fameux cap de Bonne Espérance. « J ai même eu un peu de lumière ce matin ! » s amuse t-il. Le Grand Sud a étendu son linceul gris sur l horizon d IDEC. Joyon s en accommode la tête pleine des contes et légendes des grands sillonneurs d océans des siècles passés et qui ont comme lui cinglé un jour vers les rivages chargés de promesses de la Réunion des Indes ou de l île Maurice. « Les albatros sont bien présents dans ces contrées » raconte-t-il tout à l enchantement de sa course. « Chaque soir ils viennent me rendre visiteplanant un moment à hauteur d IDEC pour mieux disparaître ensuite comme par enchantement. »
Un dernier tiers compliqué
« A l inverse d une tentative au tour du monde je ne ressens point cette épée de Damoclès que constituent la menace de casse et la nécessité de durer. Je sais ma tentative relativement courte comparé au tour du monde et je me surprends à solliciter IDEC tout près de son plein potentiel. » Joyon reste Joyon. Un bateau à voile entre les mains et il ne peut s empêcher de titiller les limiteset navigue en permanence au meilleur de ce que les éléments lui offrent tirant la quintessence de son voilier. En permanence entre 25 et 27 noeuds de vitesse instantanée il tutoie les 590 milles parcourus quotidiennement et se projette naturellement dans la très complexe navigation qui l attend lorsque viendra l heure de quitter les latitudes du Grand Sud pour remonter le long des côtes orientales de l Afrique. « Deux grandes options semblent se dessiner » esquisse-t-il « soit deux immenses bords de près au large de l Afrique soit une tentative à la côtesur une mer très dure et dans des vents instables… « On le voit cette longue route habillée de rêves est aussi pavée des pires conditions de navigation pour un multicoque de records. Francis Joyon parti en découvreur va véritablement une fois passé le cap de Bonne Espérance endosser l habit du déchiffreur d océan…
Repères :
La Mauricienne record en solitaire France-Ile Maurice
Départ : Port Louis Bretagne
Arrivée : Port Louis Ile Maurice
Distance orthodromique : 8 000 milles
Retrouver l interview de Francis Joyonlundi 2 novembre en cliquant sur le lien suivant : http://www.trimaran-idec.com/multimedia_audios.asp
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Mais paradoxe de ces extraordinaires multicoques IDEC va actuellement plus vite que la dépression qui le propulse en bordure des 40èmes rugissants ; « Dès que j accélère je la dépasse » explique Francis et tombe dans la partie la moins active de la dépression… Elle avance à 27 noeuds environ, et c est insuffisant pour que je demeure au moins 24 heures dans le filon idéal de vent, en angle et en force, qui me permettrait sur cette mer à la belle houle bien allongée, de titiller le record . Francis a donc remisé pour l heure cette ambition à une date ultérieure. Il profite à plein d une longue glissade vers la longitude du cap de Bonne Espérance qu il espère atteindre demain mardi en soirée. Débutera alors la grande inconnue de ce parcours original et chargé de poésie et d histoire vers l océan Indien et l île Maurice.
__Demainle cap de Bonne Espérance__
Joyon se concentre sur la bonne marche d IDEC et sur cette trajectoire limpide et rectiligne qu il trace en bordure des 40èmes plein Est vers le sud du continent Africain. Il estime à une trentaine d heures encore la durée de cet extraordinaire moment de glisse parfaite sur une mer bien ordonnée dans un vent de Nord-Nord Ouest très régulier en force comme en direction avant de croiser les 18°29 minutes et 51 secondes de longitude Est du fameux cap de Bonne Espérance. « J ai même eu un peu de lumière ce matin ! » s amuse t-il. Le Grand Sud a étendu son linceul gris sur l horizon d IDEC. Joyon s en accommode la tête pleine des contes et légendes des grands sillonneurs d océans des siècles passés et qui ont comme luicinglé un jour vers les rivages chargés de promesses de la Réuniondes Indes ou de l île Maurice. « Les albatros sont bien présents dans ces contrées » raconte-t-iltout à l enchantement de sa course. « Chaque soirils viennent me rendre visiteplanant un moment à hauteur d IDECpour mieux disparaître ensuitecomme par enchantement. »
__Un dernier tiers compliqué__
« A l inverse d une tentative au tour du mondeje ne ressens point cette épée de Damoclès que constituent la menace de casse et la nécessité de durer. Je sais ma tentative relativement courte comparé au tour du mondeet je me surprends à solliciter IDEC tout près de son plein potentiel. » Joyon reste Joyon. Un bateau à voile entre les mainset il ne peut s empêcher de titiller les limiteset navigue en permanence au meilleur de ce que les éléments lui offrenttirant la quintessence de son voilier. En permanence entre 25 et 27 noeuds de vitesse instantanéeil tutoie les 590 milles parcourus quotidiennement et se projette naturellement dans la très complexe navigation qui l attendlorsque viendra l heure de quitter les latitudes du Grand Sud pour remonter le long des côtes orientales de l Afrique. « Deux grandes options semblent se dessiner » esquisse-t-ilsoit deux immenses bords de près au large de l Afrique, soit une tentative à la côte, sur une mer très dure et dans des vents instables… On le voitcette longue route habillée de rêves est aussi pavée des pires conditions de navigation pour un multicoque de records. Francis Joyonparti en découvreur va véritablementune fois passé le cap de Bonne Espéranceendosser l habit du déchiffreur d océan…
__Repères :__
La Mauriciennerecord en solitaire France-Ile Maurice
Départ : Port Louis Bretagne
Arrivée : Port Louis Ile Maurice
Distance orthodromique : 8 000 milles
Retrouver l interview de Francis Joyonlundi 2 novembreen cliquant sur le lien suivant : http://www.trimaran-idec.com/multimedia_audios.asp