A l heure où l infortuné Loïck Peyron connaissait une avarie rédhibitoire avec le démâtage hier en milieu de journée de son Gitana 80 Yann Eliès était au prise avec une sérieuse avarie le bris de trois lattes de grand voile occasionné par un départ à l abattée du bateau. Rien qui ne condamne irrévocablement la poursuite de la course certes mais le genre de désagrément qui se solde en solitaire par une pleine journée d un travail Herculéen Yann Eliès perché en bout de bômepeinant à extraire les immenses lattes 6 à 7 mètres de carbone. Grand voile totalement affalée Generali a par voie de conséquence considérablement ralenti durant toute la journée l incident survenu à 9 heures du matin n ayant trouvé son heureuse conclusion que passé 19 heures 30.
A l heure où l infortuné Loïck Peyron connaissait une avarie rédhibitoire avec le démâtage hier en milieu de journée de son Gitana 80Yann Eliès était au prise avec une sérieuse avarie le bris de trois lattes de grand voile occasionné par un départ à l abattée du bateau. Rien qui ne condamne irrévocablement la poursuite de la course certes mais le genre de désagrément qui se solde en solitaire par une pleine journée d un travail Herculéen Yann Eliès perché en bout de bôme peinant à extraire les immenses lattes 6 à 7 mètres de carbone. Grand voile totalement affaléeGenerali a par voie de conséquence considérablement ralenti durant toute la journée l incident survenu à 9 heures du matin n ayant trouvé son heureuse conclusion que passé 19 heures 30.
« Je suis fier de ce que je viens d accomplir ». Modeste et réservé Yann Eliès ne se laisse pas souvent aller à pareil confession. Mais seul dans les cinquantièmesparvenir à démonter réparer puis remonter trois lattes de grand voile relève d une forme de petit exploit. « Je ne me croyais pas capable d une telle réparation » poursuit le skipper de Generali en revenant sur l origine de sa mésaventure. « Je poussais assez fort sur le bateau sous gennaker car en glissant vers le sud l angle au vent était favorable à la vitesse » décrit il Quand soudain, et pour une cause qui m est inconnue, le safran sous le vent s est brutalement relevé; A l instar de nombreux monocoques modernes Generali est doté de deux safrans qui se relèvent automatiquement en cas de choc évitant ainsi de casser et d entraîner des dommages co-latéraux sur la coque. « Avec un seul safran dans l eau les pilotes automatiques sont devenus comme fous » poursuit Yanncar les données qu ils recevaient n étaient plus conformes à leurs paramètres. S en est suivi l inéluctable sortie de route le grand monocoque virant de bord au vent arrière avec un grand mouvement de sa grand voile très mal perçu des fameuses lattes ces grandes tiges rigides de carbone qui donne forme et profondeur à la voile. « Trois lattes ont ainsi cédé. Je n avais pas d autre choix que de les changer ou les réparer en ralentissant considérablement le bateau puisque j ai dû totalement affaler la grand voile ».
Assisté depuis la terre par le technicien du bord Philippe LaotYann Eliès s est méthodiquement et avec application mis au travail; « Je ne me croyais pas capable de réaliser un tel exploit » muse t il aujourd hui. « J ai souvenir lors de mon tour du monde à bord du maxi catamaran Orange de l extrême complexité et difficulté de l opération en équipage. Mais là il a fallu tout réaliser par moi-même. » A califourchon en bout de bôme plus de trois mètres au dessus des vagues et dans un vent toujours soutenu à près de 30 noeuds Eliès s est mué en mécanicien des mers. « J ai retiré les lattes qui mesurent entre 6 et 7 mètreset j ai choisi d en remplacer intégralement une et de manchonner les deux autres. Yann disposait en effet de deux lattes de secours. Désireux de ne pas « brûler » toutes ses cartouches il a décidé d en conserver une intacte et donc de manchonner deux des lattes cassées. « Philippe Laot m a guidé au téléphone dans ces opérations de manchonnage et dans l utilisation des colles ultra rapides. » 19 heures 30 hier au soir Yann Eliès achevait de renvoyer la toile et reprenait sa route vers les Kerguelen.
Après une sage nuit de récupération Eliès était de nouveau à l attaquecomme en témoignent ses 18 noeuds de vitesse instantanée relevés à la mi journée. Une attaque empreinte de prudence. Sa mésaventure doublée du démâtage de son ami Peyron l incitant à davantage encore de vigilance. « J ai appelé Loïck pour lui souhaiter bonne chance et lui témoigner de mon amitié. » précise t il.nLe vent d Ouest Nord Ouest bien établi sur zone devrait durer deux ou trois jours. De quoi envisager un passage dans le sud des Kerguelen d ici une trentaine d heures à une bonne allure et avec un cap favorable pour naviguer au plus près de la route directe en limite des 52 degrés de latitude sud.n »Il me reste encore à redonner les bons réglages à mes pilotes » poursuit Yann. « J ai à présent 30 noeuds de vent l eau est à 3 degrés et « ça caille ». Avec une route qui s incurve au sud les choses ne vont pas s arranger pour les solitaires qui entrent de plus en plus profondément dans les grandes solitudes de l Ocean Indien où plane la sombre menace des icebergs.
Je suis fier de ce que je viens d accomplir. Modeste et réservé Yann Eliès ne se laisse pas souvent aller à pareil confession. Mais seul dans les cinquantièmes parvenir à démonter réparer puis remonter trois lattes de grand voile relève d une forme de petit exploit. « Je ne me croyais pas capable d une telle réparation » poursuit le skipper de Generali en revenant sur l origine de sa mésaventure. « Je poussais assez fort sur le bateau sous gennaker car en glissant vers le sud l angle au vent était favorable à la vitesse » décrit il Quand soudain, et pour une cause qui m est inconnue, le safran sous le vent s est brutalement relevé; A l instar de nombreux monocoques modernes Generali est doté de deux safrans qui se relèvent automatiquement en cas de chocévitant ainsi de casser et d entraîner des dommages co-latéraux sur la coque. « Avec un seul safran dans l eaules pilotes automatiques sont devenus comme fous » poursuit Yanncar les données qu ils recevaient n étaient plus conformes à leurs paramètres. S en est suivi l inéluctable sortie de routele grand monocoque virant de bord au vent arrièreavec un grand mouvement de sa grand voile très mal perçu des fameuses lattesces grandes tiges rigides de carbone qui donne forme et profondeur à la voile. « Trois lattes ont ainsi cédé. Je n avais pas d autre choix que de les changer ou les répareren ralentissant considérablement le bateau puisque j ai dû totalement affaler la grand voile ».
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Assisté depuis la terre par le technicien du bordPhilippe LaotYann Eliès s est méthodiquement et avec application mis au travail; « Je ne me croyais pas capable de réaliser un tel exploit » muse t il aujourd hui. « J ai souvenirlors de mon tour du monde à bord du maxi catamaran Orange de l extrême complexité et difficulté de l opération en équipage. Mais làil a fallu tout réaliser par moi-même. » A califourchon en bout de bômeplus de trois mètres au dessus des vagueset dans un vent toujours soutenu à près de 30 noeudsEliès s est mué en mécanicien des mers. « J ai retiré les lattes qui mesurent entre 6 et 7 mètreset j ai choisi d en remplacer intégralement uneet de manchonner les deux autres. Yann disposait en effet de deux lattes de secours. Désireux de ne pas « brûler » toutes ses cartouchesil a décidé d en conserver une intacteet donc de manchonner deux des lattes cassées. « Philippe Laot m a guidé au téléphone dans ces opérations de manchonnage et dans l utilisation des colles ultra rapides. » 19 heures 30 hier au soirYann Eliès achevait de renvoyer la toile et reprenait sa route vers les Kerguelen.
Après une sage nuit de récupérationEliès était de nouveau à l attaquecomme en témoignent ses 18 noeuds de vitesse instantanée relevés à la mi journée. Une attaque empreinte de prudence. Sa mésaventure doublée du démâtage de son ami Peyron l incitant à davantage encore de vigilance. « J ai appelé Loïck pour lui souhaiter bonne chance et lui témoigner de mon amitié. » précise t il.rnLe vent d Ouest Nord Ouest bien établi sur zone devrait durer deux ou trois jours. De quoi envisager un passage dans le sud des Kerguelen d ici une trentaine d heuresà une bonne allure et avec un cap favorable pour naviguer au plus près de la route directe