TOP DEPART DES VOILES DE SAINT-BARTH 2011

– Des rafales à 30 nÅ“uds en ouverture des Voilesn- Duels au soleiln- Les ténors au rendez-vous

– Des rafales à 30 nÅ“uds en ouverture des Voilesrn- Duels au soleilrn- Les ténors au rendez-vous

C est un alizé survitaminé qui attendait aujourd hui sur le plan d eau des Voiles de Saint-Barth les 48 yachts engagés. Luc Poupon Jean Coadou et les équipes de la direction de course n en demandaient pas tant et lançaient dès 13 heures la première course du millésime 2011 des Voiles de Saint-Barth un long et tortueux parcours savamment tracé dans la partie ouest de l archipel. Les Maxi Yachts ouvraient le bal suivis à quelques minutes d intervalle par les 4 autres classes en lice. Au terme de trois heures de régate au contactc est une flotte ivre de vent de mer et de vitesse qui rentrait à Gustavia écrasé de soleil dans le sillage des ténors de l épreuve Rambler 100 et Vesper en tête tous fidèles au rendez-vous des pronostics. Les Voiles de Saint-Barth 2011 sont lancées sur un tempo des plus tonique et la longue houle très creusée a fortement contribué à donner aux débats la magie et le spectacle attendu des belles coques fendant l écume blanche d une mer turquoise.

Une entrée en matière tonique

Point de round d observation à Saint-Barth. Les 48 équipages engagés sont entrés d emblée dans le vif du sujetsur une mer très creusée plus de 2 mètres aux abords du pain de sucre et dans un alizé calé à l Est pour 20 nÅ“uds et plus tout au long de la journée avec des rafales enregistrées à 32 noeuds. Désireux d offrir à l ensemble des voiliers en lice matière à s exprimer dans toutes les configurations possibles Luc Poupon et Jean Coadou ont proposé aux Maxi Yachts et aux véloces multicoques un long slalom entre les multiples îlots qui parsèment la façade Atlantique de l archipel et dont les noms fleurent bon la boucanerie et la littérature de cape et d épéeîle Frégate île fourchue Chevreau ou Boulanger. Pour les 400 et quelques marins engagés la course au sens moderne du terme a nécessité force adresse concentration et habileté. Virements de bord face à la houle et empannages dans la brise ont durement sollicité les organismes tandis que barreurs et tacticiens voyaient leur temps d analyse et de réflexion réduit à sa plus simple expression tant la densité de la flotte exigeait de réagir avec spontanéité et instantanéité.

Les ténors au rendez-vous.

Les duels annoncés entre gros bras dans chaque classe n ont pas failli. Dès le départ des Maxi Yachtsl américain Ken Read plaçait en milieu de ligne l impressionnant Rambler 100 aux avant postes. Lancé à pleine vitesse sous génois et grand voile arrisée Genuine Risk le plan Dubois 97 tenait un moment la droite du plan d eau au vent de Rambler et donnait l impression de prendre le meilleur à la bouée de dégagement mouillée dans l axe du port de Gustavia. Plus à l aise en cap une fois bien ballasté le géant américain signé Juan Kouyoumdjian irrésistible de puissance sur mer forméeprenait pourtant l avantage dès l entame du premier long bord de portant au vent de l île. Dégagés des effets de relief une fois passée la pointe de Colombier les grands maxis faisaient parler la poudre. Dans des rafales à 32 nÅ“uds Genuine Risk propriété de l Académie Américaine de la Marine Marchande USMMA s envolait dans des surfs enregistrés à plus de 30 nÅ“uds ! Handicapé dès le franchissement de la ligne par un problème de solent Sojana voyait Highland Breeze et Icarius glisser sous son vent. En Classe Racing de 50 pieds et plusle TP 52 Vesper de Jim Swartz a fait merveille tant l équipage mené de main de maître par Gavin Brady a fait preuve d homogénéité et de cohérence pour tenir à distance bord après bord et malgré un problème de solent sur l arrivée le puissant Farr 60 Venemous de l américain Tony Rey. Le pas de deux entamé par ces deux remarquables entités ne fait que commencer.

Eclectisme et belle plaisance.

Dans le sillage des bêtes de course le spectacle proposé ce jour à Saint-Barthélémy était aussi riche d une grande variété de voiliersvéritables régals pour les yeux. Ainsi l engagement à chaque bouée entre les belles voiles futuristes des Swan et autres X Yachts mêlées aux gréements plus traditionnels de Mariella Mylne 1938 ou Kate et ses voiles auriques a t il contribué à donner ainsi que le soulignait Bruno Troublé aux Voiles de Saint-Barth un petit air des plus belles années de la Nioulargue.

Ils ont dit :

Jean CoadouPrésident du Comité de course

Trois critères inaltérables ont présidé à la prise de décision commune entre Luc Poupon et moi-même dans le choix des parcours attribués aux différentes classes en lice : la météo bien entendu en prenant en compte la force et le secteur de vent sur l ensemble de l archipel. Il nous semble ensuite important d éviter dans une flotte aussi nombreuse les croisements de route. Et enfin car c est le plaisir de naviguer qui doit l emporter nous veillons à ce que les concurrents rencontrent toutes les allures de navigation possiblesle près le portant et le reaching. Les distances sont ensuite définies en fonction des capacités intrinsèques de chaque classe. L idée est d offrir chaque jour à tous les concurrents environ 3 heures de course intense ; les parcours mesurent ainsi en moyenne 30 milles pour les plus rapides et 16 milles pour les plus petites unités

Carlo Falcone Mariella

L italien Carlo Falcone résident d Antigua depuis des décenniesest l heureux propriétaire/ skipper du yawl bermudien signé Alfred Mylne Mariella . Le magnifique classique lancé par les chantiers Fife en 1938 a subi de nombreuses rénovations et connu de nombreux propriétaires. Carlo Falcone est certainement celui qui prend le plus de plaisir à engager l élégante yawl en course. Dans l alizé fort et sur mer forméeMariella fait merveille et Falcone accumule les succèstout récemment encore lors de la Bucket regatta. Mais Mariella s est aussi illustré en Europelors des Voiles de Saint-Tropez notamment. Je navigue avec un équipage d habitués explique Falconeet je recherche avant tout le plaisir de tirer le meilleur parti de ce magnifique voilier. Ma fille fait ainsi partie de l équipageainsi que mon ami Henry Pepper quià 89 ansest bien le plus expérimenté des navigateurs.

Brian ThompsonSojana

Le Britannique Brian Thompsonéquipier à bord du maxi trimaran Banque Populaire Vet 6ème du dernier Vendée Globe a rejoint ses amis Peter HolmbergJacques Vincent et Lionel Péan à bord de Sojana. Dans l attente de nouveaux défis autour du mondeBrian renoue avec les belles navigations alizéennes qu il a découvert voici plus de 25 ansà l époque de sa jeunesse aventureuse ; C est toujours très agréable de naviguer iciparticulièrement sur un gros et beau bateau comme Sojana. Comme pour un maxi trimaranil faut en permanence être vigilant au matérielà ne pas faire d erreurs dans les manÅ“uvres car ces gros voiliers lancés à pleine vitesse ne pardonnent pas. J espère repartir avec Banque Populaire V pour un Trophée Jules verneet je ne cache pas qu un autre Vendée globe ou une tentative contre le record autour du monde de Francis Joyon me plairaient énormément

Bruno TroubléSPIIP CNB 76

J ai un bon copain qui a fait l acquisition d un beau bateauun CNBet qui est en route vers Tahiti. Il a fait escale ici à Saint-Barthélémy et a souhaité participer à l épreuve. Les Voiles de Saint-Barth me rappellent beaucoup la Nioulargue à ses débutsavec des bateaux venus de tous les horizons. La flotte est hétérogène mais les choses vont s organiser et cela ressemble vraiment beaucoup aux première Nioulargue. C est formidable !

Le saviez-vous ?

A 11 heures du matin